On ne change pas une équipe qui gagne. Le succès du buddy-movie exemplaire qu'était L'Arme Fatale a engendré une (première) suite du plus bel effet. Aussi proche que différente du premier film, cette séquelle en est toute aussi excellente, surtout grâce au fait que la même équipe est encore une fois présente. Derrière la caméra, Richard Donner s'en donne à cœur joie pour aller plus loin dans les cascades et les répliques cinglantes à travers un nouveau scénario encore plus explosif, plus corrosif, plus drôle aussi, cette fois-ci écrit par Jeffrey Boam (Génération Perdue, Indiana Jones 3...) mais toujours imaginé par le génial Shane Black.
Ce côté caustique est assuré par l'inénarrable Joe Pesci, qui suivra par la suite nos deux compères tout au long de la série. L'histoire de ces magouilles politiques autour de l'Apartheid est bien menée, et la route pour la justice n'est guère aisée pour Danny Glover et le toujours aussi déjanté Mel Gibson, ici en proie à une nouvelle romance avec une magnifique secrétaire (la plantureuse Patsy Kensit). Le film va donc encore plus loin en matière de psychologie des personnages et c'est tant mieux, évitant la redite facile.
Tout aussi violent, le long-métrage enchaine meurtres vicieux, courses-poursuites échevelées (celle du début est à classer parmi les meilleures du cinéma d'action) et explosions en tout genre, bien orchestrés par un Richard Donner au meilleur de sa forme. Ainsi, L'Arme Fatale 2 n'est certes pas au même niveau que son prédécesseur, l'effet de surprise étant passé, mais parvient à s'imposer sans peine en devenant une suite exemplaire.