Une équipe toujours au top… ou presque
Riggs et Murtaugh sont de retour, et cette fois, Richard Donner a décidé de transformer son film en parc d’attractions humoristique. Mel Gibson balance des vannes toutes les dix secondes comme un ado sous Red Bull, pendant que Danny Glover continue de se demander ce qu’il fout encore là. Le duo reste attachant, mais l’énergie n’est plus la même : ça sent un peu le moteur qui tourne sur trois cylindres.
Un humour omniprésent, pas toujours bien dosé
Si dans les deux premiers volets, Riggs était un chien fou capable d’exploser n’importe quel criminel en pleine crise existentielle, ici, il se transforme en clown de service. Blague sur blague, parfois drôles, parfois forcées. On sent que Donner a mis le turbo sur la comédie, mais en oubliant de vérifier si l’essence de la saga était encore dans le réservoir.
Un méchant aussi charismatique qu’une porte de frigo
Un bon film d’action, c’est aussi un bon méchant. Problème : ici, l’antagoniste a le charisme d’un stagiaire sous Lexomil. Aucune prestance, aucune aura maléfique, on a l’impression qu’il pourrait se faire racketter par un élève de sixième. Franchement, à côté de lui, les méchants des volets précédents ressemblent à des boss de fin de jeu vidéo.
Joe Pesci : l’intrus de service
Joe Pesci revient pour jouer le rôle du petit teubé comique, et franchement, il aurait mieux fait de rester au bistrot. Ses interventions sont aussi pertinentes qu’un commentaire Facebook sous un article politique. Certes, il a son lot de répliques marrantes, mais globalement, il ralentit plus le film qu’il ne l’enrichit.
L’action sauve le bateau qui prend l’eau
Heureusement, la recette magique des scènes d’action bien foutues est toujours là. Explosions, poursuites, bastons bien rythmées, tout est calibré pour réveiller les amateurs de castagne. La scène finale envoie du lourd, et heureusement, parce qu’avec le reste, on aurait pu s’endormir entre deux blagues foireuses.
Conclusion : Ça passe, mais sans éclat
L’Arme fatale 3, c’est comme un concert de rock où le guitariste se met à faire du stand-up entre deux solos. On aime toujours la mélodie, mais ça casse un peu l’ambiance. Moins profond, plus lourdingue, ce troisième opus garde un certain charme grâce à ses scènes d’action et la présence indéniable de Gibson et Glover. Mais clairement, on commence à sentir que la retraite serait une bonne option pour tout le monde.
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