Branca ! Branca ! Branca !
Ce film suit un petit groupe de vauriens qui ont trouvé sur un chevalier mort un acte conférant à son détenteur la possession d'une ville. Ils trouvent rapidement un chevalier désargenté et matamore, sorte de Quichotte, et le convainquent de prendre possession de la ville. Mais de nombreux obstacles se dressent sur leur chemin.
Un précurseur de "Sacré Graal". Les paysages italiens sont magnifiques : villes perchées, chateau au bord de l'eau, campagne toscane. Certains plans, comme ceux où l'"armata Brancaleone" est en marche (avec le Juif qui traîne obstinément son coffre à roulettes) sont savoureux, et les personnages attachants.
Il y a beaucoup de castagne, et les effets spéciaux sont assez réussis, quoique d'assez mauvais goût parfois. J'aime beaucoup le passage où, se battant à l'épée contre Théophylacte, Brancaleone fauche tout un champ de blé.
Mention spéciale aussi aux costumes, et notamment aux chapeaux. Je crois bien qu'il y a à un moment une dame qui porte un chapeau fait d'un parasol...
Reste que le scénario reste assez idiot : en particulier dès qu'une belle jeune femme rentre dans l'objectif, on sent que la grivoiserie méditerranéenne est une force irrésistible (et sans doute un atout commercial). J'ai surtout, il faut bien le dire, du mal avec Gassman. On est d'accord que parfois, quand un acteur en fait des tonnes, cela peut être tellement excessif que c'en est drôle. Mais là, disons que ça marche deux fois sur trois.
A voir à titre de curiosité, et aussi pour plusieurs passages qui sont vraiment drôles.