A mini ciné-club (Paulo, Hélion et ma mère du boulot), mini film (60 minutes). On tape là dans l'essence même de la série B : acteurs pourraves et ambiance sympa de film noir.
Mais quand même un petit cru de la RKO, en raison de grosses lacunes côté scénar, pourtant signé Anthony Mann (il a dû le faire la veille de partir en vacances).
Plein de bonnes idées, mais elles sont toutes foireuses. C'est ballot.
Los pitchos : des flics galèrent à trouver un étrangleur de nana, surnommé le Juge. Et paf, après plus d'un mois, le héros-flic-moulasse a une idée de génie (attention accrochez-vous, c'est du niveau d'Einstein) : et si qu'on fabriquait un mannequin à l'aide des preuves que l'on a (la taille du tueur, son costume...) pour identifier le Juge.
Eurêka, mais c'est bien sûr ! Tout le monde est très excité par la trouvaille, sauf le spectateur qui se gratte le menton en se disant que ce mannequin ressemble à un mannequin.
Vous l'aurez compris, grâce à ce gimmick les poulets vont retrouver le perv. Et là ce qui devait arriver arriva, c'est-à-dire des scènes improbables de pascroyablitude. Une personne reconnaissant d'un coup le meurtrier en voyant le mannequin de dos... Ledit meurtrier qui s'introduit au beau milieu du film chez les flics et prend quelques minutes la place du mannequin (très chouette scène visuellement ceci dit).
Même la fin course poursuite dans une sorte d'usine, censée nous en mettre plein la vue, est gâchée par son invraisemblance. La cohérence dans l'incohérence.