Un remake fort sympathique et dont on n’en attendait absolument rien.

Nancy Archer n’est pas seulement une riche héritière, elle est aussi victime d’adultère. Elle tente désespérément de retrouver du réconfort auprès de sa psychologue lorsqu’un soir, ne parvenant pas à mettre la main sur son mari, en traversant le désert au volant de sa voiture, elle fait une rencontre du 3ème type. Dès lors, sa vie va changer du tout au tout et va se venger de tous ceux qui lui ont fait du mal.


Christopher Guest, pour qui c’est le second long-métrage, s’attaquait ici au remake éponyme d’un film culte des années 50, à savoir celui de Nathan Juran. Comme dans l’œuvre originale, il est toujours ici question d’une femme qui, suite à une rencontre extra-terrestre, se retrouve à grandir au point d’attendre la taille de 15 mètres (50 pieds), il est aussi question d’infidélité et de revanche féminine.


Contrairement au film d’origine qui, en l’absence de moyen et de technique moderne, empêchait le réalisateur de nous montrer réellement l’héroïne sous sa nouvelle apparence (on ne la voit que pendant les 10 dernières minutes), cette fois-ci, le budget est un chouia plus élevé (mais reste dérisoire) et le réalisateur a dû faire preuve d’ingéniosité pour mettre en scène Nancy, du haut de ses 15 mètres. Pour cela, Christopher Guest a énormément joué avec les angles de prises de vue, ainsi tous les plans avec Nancy ont été filmés en perspective forcée (visant à donner artificiellement l’illusion de profondeur de champs / de grandeur). Il est amusant aussi de constater que le film joue beaucoup sur le côté kitch et cheap assumé et fait clairement un clin d’œil à l’œuvre originale en situant son action, non pas dans les années 50 (bien que les décors et les costumes s’en rapprochent) mais dans une époque indéterminée (Nancy utilise un téléphone dans sa voiture).


Enfin, il est amusant de constater qu’en terme de mise en scène, tous les plans réalisés à l’intérieur des véhicules sont filmés en transparence et les ¾ des décors en extérieurs sont reconstitués en studio (comme dans les années 50), que ce soit les plans du motel, du drive-in (avec les policiers) ou encore ceux dans le désert. L’absence flagrante de budget n’aura pas empêcher Christopher Guest d’aller au bout de ses ambitions, entre ses subterfuges de mise en scène et la scène de l’assaut avec l’hélicoptère, il s’en est très bien sorti.


A la distribution, on y retrouve Daryl Hannah (Les Aventures d'un homme invisible - 1992) qui officie aussi en tant que coproductrice, le mari infidèle Daniel Baldwin (frère de…) et la psychologue Frances Fisher (la mère de Rose dans Titanic - 1997). Sans oublier quelques seconds rôles pour le moins étonnants, comme ce duo formé par les flics du coin (dont l’un des deux donne l’impression d’avoir 14ans), ainsi que la présence singulière d’un certain Eddy la guigne et Clarissa (sa mule).


Au final, on se retrouve devant un remake fort sympathique et dont on n’en attendait absolument rien. Bien plus appréciable que peut l’être l’œuvre d’origine ou la décevante parodie de Fred Olen Ray : L'Attaque de la pin-up géante (1995).


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« - Terminus ma grande, c’est la fin du voyage pour toi.
- Fini la plaisanterie m’dame. On pose l’otage à terre et ensuite on lève ses mains en l’air.
- Et ta mère ! »


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le 25 janv. 2021

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