Une expédition débarque sur une île du Pacifique, pour mener des expériences scientifiques sur les retombées de radiations atomiques sur l'environnement et découvrir ce qui est arrivé aux précédents scientifiques. Vous l'aurez compris en lisant le titre, des crabes géants vont les attaquer.
Mais pas n'importe quels crabes. Des crabes irradiés. Nous sommes dans l'Amérique des années 1950 après tout. Comme si l'équipe de tournage ne pouvait se contenter d'en rajouter, avec d'incroyables pouvoirs télépathiques, leur allure va de pair, avec d'improbables yeux sournois fixés sur un moulage en carton-pâte. Ils sont grotesques mais en imposent malgré tout, grâce à un certain soin dans les effets spéciaux.
Mais on ne s'ennuie guère. Roger Corman, génial producteur et réalisateur de films de série B, avait demandé à son scénariste, Charles B. Griffith un script sans temps morts, toujours dans l'action ou dans le suspense. Pas d'introspection. Les personnages gesticulent d'un point à l'autre. Un crabe n'est jamais bien loin, en tout cas la menace est toujours affirmée. Et la fin se termine abruptement. On pardonnera donc toutes les petits problèmes de cohérence d'une scène à l'autre ou même la transparence des personnages, presque tous interchangeables.
Car, heureusement pour nous, le film dure 1h, pour partager l'affiche avec Not of his earth lors de sa sortie en salles. Il est donc excessivement nanardesque, dans la catégorie SF de bric et de broc, mais suffisamment bien mené et court pour qu'il n'égratine pas la motivation du courageux spectateurs. Pour le temps qu’il dure, c’est un très bon moment.
C'est l'un des plus grands succès de Roger Corman, et on comprend pourquoi.
Vous ne savez pas quoi présenter à un ami qui vous demande de l'initier au nanar ? Proposez-lui ce film, avec un paquet de surimi.