2 x plus de têtes, 2 x plus de dents, 20 x moins d'intérêt
"Putain les gars les requins sont partout, quand ils font pas 80 mètres, ils ont des tentacules ou nagent dans le sable !! Faut qu'on trouve une idée géniale pour dézinguer tout ça et passer en pole position du Shark movie, et vite !"
2-Headed Shark Attack met en vedette le 2-Headed Shark qui indique d'emblée aux bilingues (encore faut-il accepter de le croire avant de le voir) la présence d'un squale bicéphale en colère (le mot "Attack" indique qu'il est en colère) (et il est en colère d'ailleurs, ça se sent, si si)
Et très en colère même. Ce gros requin affecté par de forts troubles bipolaires et schizophréniques (nan ce bout de nageuse au cri strident est à moi dégage !) ne recule devant rien pour picorer du touriste inconscient. Il commence par assiéger un atoll sur lequel les jeunes cons on choisi asile de plaisance pour profiter du beau soleil et nous faire "profiter" de leurs formes, (jouant la carte de la recette du film de série B dans un excès indigeste), puis, non content d'avoir à attendre trop longtemps (et puis la viande pourrait s'assécher sous ce soleil, il est pas con le squale, enfin "ils" sont pas con "le" squale), il décide d'un coup de faire couler l’île. Badass le Schizoshark !
Et là c'est le gros bordel. Tremblements de terre en série au fil des assauts du monstre, confinement, tensions psychologiques suffocantes, animosités générées par des instincts de survie divers, le tout culminant de main de maître vers un huis clos étouffant reléguant des films comme Les Dents de la Mer, Les Oiseaux ou Alien au rang de navets préhistoriques oubliés et enterrés. Place au nouveau chef d'oeuvre ! Un boudin à deux bouches créé par un ordinateur à peine suffisant pour concevoir une intro de Playstation première du nom, une pléthore d'acteurs qui n'en sont pas et passent leur temps à s'exhiber devant une caméra qui semble s'emmerder au point de préférer mater les gonzesses en plein bain de soleil plutôt que de filmer l'autre truc bouffant leurs copines un peu plus loin.
Au pays du nanar aux requins, il y a quelques petites perles qu'on aime et garde précieusement près de soi comme des petits plaisirs personnels incompris. Mais celui là n'en est pas un. Lourd et lassant dès le début, il a quand même le mérite de faire passer les Mega Shark vs Giant Octopus/Crocosaurus pour des films vraiment cool en comparaison.