Etant une grande lectrice de Yasmina Khadra, il était tout simplement impensable que l'adaptation de son premier roman sorte sans que j'aille la voir en salle. En plus avec Ali Suliman (Les Citronniers, Mensonge d'état) dans le rôle d'Amine, le médecin arabe couvert de gloire dans la pays des juifs.
Ne pas vous tromper en allant voir ce film, ce n'est pas un film d'action mais un film qui cherche à décortiquer les relations humaines, ce qui fait qu'un être humain en arrive à se transformer en monstre.
La spirale de la haine, une fois de plus est fort bien démontée. La haine de l'autre amène la haine de l'autre.
Le film franco libanais est un vrai risque pour Ziad Douei : un libanais n'a pas le droit d'être en contact avec un israélien alors pour ce qui est de montrer un juif victime... D'ailleurs le film est d'ores et déjà interdit en Israël et ne sortira pas dans le pays de son réalisateur, le Liban. Le fait d'avoir tourné le film en Israël l'a condamné d'avance.
Ce film est une quête de la vérité, une volonté de compréhension de l'Autre quels que soient ses actes. Aucun jugement, une simple volonté de chercher des solutions pour stopper la spirale infernale de la haine. En refusant de laisser libre cour à sa haine, en refusant de dénoncer et de condamner Amine se condamne lui-même.