Insensible à la farce et à Fernandel
L'Auberge Rouge est très clairement un film qui m'a laissé sur ma faim. S'il n'est pas dénué de qualités, de nombreux problèmes m'empêchent de profiter pleinement des atouts distillés par Claude Autant-Lara.
Dans les qualités, on peut admirer le fait que le cinéaste prenne le ton de la comédie pour décrire un fait divers qui connut un certain retentissement lorsque les crimes eurent lieu. On notera aussi que le film flirte toujours entre la tragédie et la comédie, usant du ton comique sans délaisser le côté tragique de l'histoire.
On notera également que Autant-Lara profite de son film pour critiquer à la fois le milieu aristocratique et bourgeois tout comme le milieu du clergé, chacun démontrant certaines limites notamment dans le rôle du père joué par Fernandel.
Mais voilà, les problèmes se sont montrés trop gros pour que je puisse pleinement profiter des qualités. Certains sont personnels. D'une part, le souci est que la farce ne m'a jamais fait rire. Le ton est trop appuyé que pour me convaincre. Je sens une constante exagération dans la manière de jouer des acteurs ou pour certaines situations qu'au final, la farce tourne au vaudeville.
Ensuite, autre problème, c'est que je reste totalement insensible à Fernandel. Des trois comiques célèbres français, c'est vraiment celui où j'accroche le moins. Alors forcément, le voir en vedette d'un film où il joue un rôle prépondérant... Ca n'a pas aidé.
Le film possède en tout cas ses qualités et nul doute qu'il trouve un certain public. Mais je n'en fais simplement pas partie.