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[...] Ce cinquième film de la réalisatrice représente un véritable changement. Auparavant concentré sur la figure de la jeunesse, c’est celle de la vieillesse qui l’inspire désormais. Et c’est aussi une manière de passer le relais, de dire que peu importe ce que la jeune génération peut penser ou voir, l’important est de créer sa propre pensée (visuelle ici). C’est à la fois un film dramatique et politique. Non pas le dans le sens d’y déceler une idéologie, mais de savoir si l’on doit choisir un camp ou tout simplement les confronter pour mieux les laisser agir en paix, de croire en ses valeurs. Encore une fois, il n’y a pas de camps rivaux, mais des pensées égales, comme on peut le voir dans cette scène où de jeunes auteurs discutent de la question de l’auteur. L’important n’est pas de savoir si l’on est reconnu pour sa pensée, mais de la reconnaître pour soi, avant que l’on ne sombre dans la peur de l’oubli. C’est notre avenir qui est en jeu à travers la pensée.