L'histoire est celle de cinq petits truands unis pour le meilleur et pour le pire dans le grand banditisme. Réussites ou fiascos, leurs coups de grande envergure, malicieux et inattendus, sont ceux de personnages saugrenus et espiègles, simplets parfois, et donnent le ton de cette suite d'aventures loufoques qui rappellent les Pieds Nickelés.
Le sympathique immoralisme qui caractérise des 400 coups rocambolesques n'est en rien une provocation (et d'ailleurs Lelouch a souvent mis en scène des brigands gentils) et les quelques éléments de satire sociale (parce que tous les délits de droit commun du gang sont requalifiés en délits politiques...) restent très modestes. De l'Amérique à l'Afrique, en passant par Paris, les pérégrinations des cinq complices appartiennent autant au récit d'aventures qu'à la comédie. Toutefois, tout attachants qu'ils sont, les protagonistes, pris séparément, manquent d'une personnalité bien définie et distincte des autres. Cet apect un peu sommaire du film rejoint la manque de causticité des dialogues, qui nous fait parfois regretter, parce que les personnages s'y prêtent, l'inspiration parodique d'un Michel Audiard. Il reste que la fantaisie insouciante et ludique de l'histoire que véhicule est très plaisante.