Film d'une richesse artistique profonde, L'Echelle de Jacob sort en 1990 et est réalisé par Adrian Lyne, surtout connu dans le cinéma grand public comme étant le réalisateur de Flashdance et d'autres films aussi médiocres qu'oubliables.
En cette année 1990 lui est confié un scénario surprenant en somme, un festival dépressif, paranoïaque et flippant, il s'avère que ce métrage est à la fois une réflexion sur différents mal-être purement humains (deuil, dépression, stress, schizophrénie...) tout en taclant les méthodes utilisées par le gouvernement américain pendant la guerre du Vietnam pour accroître le sentiment d'invulnérabilité de ses soldats.
Le film est pour moi une sorte de mélange entre requiem for a dream et le festin nu, à la fois complètement barré dans son approche de la paranoïa avec des scènes (subliminales ou non) malsaines au possible comme le festin nu, et du rêve et accentué par la prise de drogue qui
on l'apprend dans le twist final avec la drogue appelée "l'échelle"
permet d'en revenir à requiem for a dream et c'est incroyable à quel point dans cet univers aussi dérangeant on perçoit notre propre réalité, ce qui en fait un véritable film d'angoisse !
Je n'avais encore jamais vu une telle descente aux enfers aussi bien scénarisée aux retournements de situations incroyables au final, il vous faudra comme il me faudra le revoir plusieurs fois afin d'en avoir une meilleure interprétation car le film recèle des messages philosophiques bien plus profonds qu'ils n'y paraissent...