Quand on est un poil fan de cinoche, on s'attache aux carrières des réalisateurs.
Souvent, ça ne trompe pas: c'est soit plutôt très bon (bon, on admet les erreurs de parcours hein ?) soit complètement catastrophique (allez, facile: Besson, Cameron, De Palma, Hitchcock, Bay, Emmerich).
Et puis, y a des choses inexplicables.
Comment imaginer que le responsable de "Ça plane les filles", "Flashdance", "9 semaines 1/2", "liaison fatale", "proposition indécente" et "Lolita" (non, le remake, évidemment) a-t-il pu pondre une telle merveille comme l'échelle de Jacob ? (Le pire, c'est que je n'ai omis aucun éventuel bon film de d'Adrian Lyne, nous avons là toute sa filmo de 1980 à 2000).
C'est même pas le sujet ou le scénar qui font d'ailleurs de l'échelle le grand film qu'il est. Trip fantastico-horrifique avec twist qui va bien ne suffit pas, tout réussi qu'il soit, à exister comme oeuvre rare, marquante, forte, au de la des générations, des chapelles, des goûts.
Le miracle de "l'échelle de Jacob" tient en quelques points.
Des acteurs en état de grâce à la têtes desquels un Tim Robbins gigantesque.
Une ambiance unique, parsemée de quelques scènes inoubliables, réellement effrayante, Lynchiennes.
Une musique sublime, comme sait régulièrement les composer Maurice Jarre.
Grâce à elle, la scène, par exemple, où Jacob revoit son fils en bas des escaliers de chez lui, est tout simplement déchirante.
Grimpez ! Grimpez sur l'échelle de Jacob. Un accès direct vers la félicité.