Ce film est de ceux, multiples, qui font suites à la renaissance du peplum à Hollyood. Après les succès "Samson et Dalila" (1949) et les derniers de la fastueuse année 1953 avec "La Tunique", "Quo Vadis", "Jules César" Hollyood est sur la voie des futurs "Les 10 commandements" (1956) et "Ben-Hur" (1959). Comme souvent aux vues de la production on place un réalisateur talentueux aux commandes, il s'agit ici de Michael Curtiz. Ce dernier a signé des chefs d'oeuvres immenses comme "Casablanca" (1943) mais il a débuté aussi avec les années 50 sa dernières décennies, la moins intéressante. Un casting étoilé avec la charmante Jean Simmons, Gene Tierney alors en déclin, Victor Mature, Peter Ustinov... Et, étonnament, Edmund Purdom quasi inconnu déjà repéré dans un petit rôle dans "Jules César" de J.L. Mankieicz. Grosse production avec décors et costumes qui font la marque de fabrique d'une superproduction hollyoodienne. Mais dans le genre ce film-ci reste en-deça de ses concurrents. En effet la première partie semble bâclée en témoigne ce médecin qui tombe dans le piège d'un prostitutée aussi vite et sûrement que le plus stupide des ados ingénus. Ensuite on a la désagréable sensation que les rôles ont été inversé dans le sens où les premiers rôles restent les moins intéressants à l'instar d'un Victor Mature (à l'ambition dévorante) et d'une Gene Tierney (seule femme forte) en seconds rôles sous-exploités tandis que notre Edmund Purdom (1er rôle sans charisme) et Jean Simmons (pauvre petite fille pauvre mais vertueuse) prennent toute la place sans pourtant que leur personnage ait assez d'étoffe. Une fresque assez imposante pour charmer mais on a vu largement mieux à cette même période et dans le même genre.