L'élite du polar
Noir, c'est Noir... L'élite de Brooklyn nous plonge dans le quotidien de trois flics du 65ème district de New-York, l'un des plus dangereux de la ville, dans le nord de Brooklyn. Trois flics, trois...
Par
le 6 mai 2013
23 j'aime
23
Le site est de retour en ligne. Cependant, nous effectuons encore des tests et il est possible que le site soit instable durant les prochaines heures. 🙏
Un sentiment partagé face à ce polar efficace mais assez inégal de l'américain Antoine Fuqua, à qui l'on doit notamment le percutant "Training day".
On sent bien que Fuqua a des choses à dire au-delà du simple divertissement, et le sombre constat dressé sur les forces de police de terrain, dans un quartier difficile tel que Brooklyn, sonne dans l'ensemble assez juste, avec des problématiques liées au manque de reconnaissance (financière et symbolique) et au sentiment d'impuissance.
Autre bon point, les personnages ne sont jamais manichéens, chacun a ses raisons et on ne sent pas de jugement moral dans la mise en scène.
Une réalisation qui s'avère globalement fluide et "classieuse", avec un côté MTV qui rappelle que Fuqua tournait des clips à ses débuts.
Le revers de la médaille, c'est que le film donne l'impression de péter plus haut que son cul (même si je n'aime pas cette expression, elle a le mérite d'être explicite).
Certaines séquences apparaissent pompeuses, Antoine Fuqua n'est pas Sidney Lumet, pourtant "Brooklyn's finest" se la joue un peu "Serpico" ; la trop grande lenteur du récit donne ainsi l'impression que le réalisateur oublie sa mission principal d'entertainer au profit de considérations politico-philosophiques un brin prétentieuses.
Surtout quand dans le plan suivant, la caméra se sent obligée d'insister lourdement sur un élément que le spectateur lambda a déjà bien percuté (en l'occurrence la photo de la rouquine "disparue" croisée par Richard Gere).
Un mot sur la distribution : Gere assure dans son registre de prédilection, celui de l'impassibilité ; Ethan Hawke passe bien également, même s'il en fait sans doute un poil trop dans l'exaltation ; Don Cheadle quant à lui ne démérite pas, mais paraît trop tendre pour son personnage de caillera infiltrée.
Enfin on saluera le soin accordé aux seconds rôles, confiés à des comédiens aussi confirmés que Will Patton, Wesley Snipes ou encore Ellen Barkin.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Les meilleurs films policiers, Les meilleurs films avec Richard Gere, Les meilleurs films avec Ethan Hawke, Les meilleurs films avec Don Cheadle et Envies de polars/thrillers à revoir
Créée
le 8 nov. 2015
Critique lue 353 fois
2 j'aime
4 commentaires
D'autres avis sur L'Élite de Brooklyn
Noir, c'est Noir... L'élite de Brooklyn nous plonge dans le quotidien de trois flics du 65ème district de New-York, l'un des plus dangereux de la ville, dans le nord de Brooklyn. Trois flics, trois...
Par
le 6 mai 2013
23 j'aime
23
Avec L'Élite de Brooklyn c'est le retour au polar pour Antoine Antoine Fuqua et il retrouve Ethan Hawke pour l'occasion. Et même si le film n'est pas aussi bon que Training Day, c'est tout de même un...
Par
le 2 août 2021
12 j'aime
2
Eddie (Richard Gere), Sal (Ethan Hawke) et Tango (Don Cheadle) sont 3 policiers du 65ème district, un des quartier les plus dangereux de Brooklyn. Eddie est un flic désenchanté qui attend sa retraite...
Par
le 8 juil. 2024
11 j'aime
3
Du même critique
Cette fois, plus de doute, le cinéma d'Edgar Wright, quelles que soient ses qualités objectives, n'est définitivement pas pour moi. D'ailleurs je le pressentais déjà fortement (seul "Hot Fuzz"...
Par
le 20 juil. 2017
60 j'aime
15
Le magazine haut de gamme des faits divers français, qui contrairement aux (nombreux) ersatz sur la TNT, propose toujours des enquêtes sérieuses, très documentées, sachant intriguer sans tomber dans...
Par
le 2 avr. 2015
50 j'aime
11
C'est le genre de film qui me file un méchant coup de vieux : c'est bruyant, bavard, ça se veut drôle et décalé mais perso ça m'a laissé complètement froid, tant les personnages apparaissent...
Par
le 4 août 2022
49 j'aime
17