Brigade de sûreté.

Après sa dernière parenthèse américaine, Blood Father, le cinéaste français Jean-François Richet (Ma 6-T va crack-er, Assaut sur le central 13) retrouve pour la troisième fois la star Vincent Cassel (La Haine, Underwater) après L'Instinct de mort/L'Ennemi public n° 1 et Un moment d'égarement. Ce blockbuster des fêtes de fin d'année 2018 au budget colossal de 22 millions €uros prend pour cadre l'époque Napoléonienne et met en vedette Eugène-François Vidocq (1775 – 1857), ancien militaire et truand, un forçat, évadé du bagne, un indicateur qui deviendra le chef de l'officieuse brigade de sûreté de la préfecture de police de Paris. Dix-sept ans après le premier film en numérique haute définition, le Vidocq de Pitof avec Gérard Depardieu dans le rôle-titre, c'est au tour de Vincent Cassel d'incarner le célèbre évadé perpétuel, le brigand devenu détective privé.
Sous le règne de Napoléon, François Vidocq, le seul homme à s'être échappé des plus grands bagnes du pays, est une légende des bas-fonds parisiens. L’ex-bagnard propose un marché au chef de la sûreté, il rejoint la police pour combattre la pègre en échange de sa liberté...
Dans cette superproduction de thriller historique, nous retrouvons Freya Mavor (La Dame dans l'auto avec des lunettes et un fusil, À l'heure des souvenirs), Denis Ménochet (Forces spéciales, Grâce à Dieu), August Diehl (Inglourious Basterds, Alliés), James Thierrée (La Belle Verte, Chocolat), Patrick Chesnais (Le Dossier 51, Ma mère est folle), Olga Kurylenko (Hitman, L'Homme qui tua Don Quichotte), Fabrice Luchini (P.R.O.F.S, Un homme pressé), Jérôme Pouly (Le Démon de midi, Fleuve noir), Denis Lavant (Mauvais Sang, La nuit a dévoré le monde) et Nemo Schiffman (Backstage, La Promesse de l'aube).

Vidocq, bienvenue à bord !

Au début du 19e siècle, François Vidocq est condamné aux galères. Il parvient à s'échapper. Alors que tous le croient mort, il devient commerçant et tente de se faire oublier. Mais il est arrêté par la police et inculpé d'un meurtre qu'il n'a pas commis. Vidocq clame son innocence et propose un marché au chef de la police. Il va retrouver les vrais assassins et comme il connaît les us et coutumes des voyous, il offre ses services pour les mettre hors d'état de nuire. Sur le terrain, Vidocq fait des merveilles et remplit donc son contrat. Mais pour ses confrères policiers, un voleur reste un voleur...

Les vivants ont toujours le dernier mot !

François Vidocq est donc de retour en cette fin de 2018 sous les traits de Cassel dans une fresque populaire, une première aventure se clôturant sur le choix du protagoniste principal de devenir oui ou non le chef de la sûreté. Pour avoir une suite, il faut déjà que le héros à la redingote et haut-de-forme cartonne en salles ! Un film très ambitieux à la mise en scène élégante ou les effets spéciaux affirment cette reconstitution démente. Cependant même avec sa prodigieuse distribution faites de gueules et de pointures avec ses personnages romanesques, l'œuvre d'aventures historiques ne s'épargne pas quelques longueurs dans certaines séquences. Cependant Richet bouleverse les codes historiques du Paris du XIXème siècle en revenant à l’aisance du personnage principal avec de nombreux petits détails qui rendent le tout crédible et passionnant. L’empereur de Paris est très plaisant même avec quelques défauts dans son écriture. Cassel joue un Vidocq crédible et fascinant qu’on a plaisir à voir se transformer de bagnard à balance, débusquant ses anciens collègues escrocs, pour acquérir sa grâce tant espérée.

Toi et moi c'est pareil.