« L’Empire contre-attaque » met les bouchés doubles avec un saut technique et une qualité globale rehaussée en comparaison avec le premier « Star Wars ». À n’en pas douter, Geroge Lucas signe ici le meilleur opus de la série originelle, voire de la saga tout entière, et ce n’est pas le résultat du box-office ou l’accueil critique qui dira le contraire. L’œuvre nous propose un tas de nouveauté, toute plus géniale les unes que les autres. L’aspect aventure est mieux développé, l’intrigue plus profonde, l’immersion efficace, et l’attente et le suspens qui survient après la révélation finale, auront fait de ce film, sans aucun doute, une légende du cinéma.
L’histoire se poursuit avec un Empire galactique, plus remonté que jamais, qui traque les rebelles. Dark Vador apparait comme obsédé par sa vengeance sur Luke Skywalker.
L’Univers se développe avec la visite de plusieurs nouvelles planètes, une grande panoplie de créatures, et quelques nouveaux personnages. Les décors sont somptueux, des plaines enneigées de Hoth, aux forêts tropicales de Dagobah, sans oublier la cité dans les nuages de Bespin, autant de lieux dépaysants qui sont très réussis visuellement. On retrouve de nouveaux personnages, en plus des protagonistes déjà connus. Lando, un vieil ami d’Han Solo, qui est le maitre de la cité des nuages. Maitre Yoda fait son entrée, d’une manière tout à fait délurée. L’Empereur Palpatine fait une apparition rapide, et nous apprend que Dark Vador n’est pas la tête pensante de l’Empire. Enfin, le chasseur de prime Boba Fett, traque les Rebelles et se révèle être un allié de choix pour l’Empire.
J’ai tout aimé dans ce film, toutes les scènes d’action, l’ouverture dans les plaines enneigées isolées de Hoth, l’apprentissage de Luke auprès de Yoda, le faucon millenium se cachant dans l’astéroïde, le duel entre Luke et Dark Vador, bien plus aboutie que le duel Obiwan-Vador dans le film précédent. Une fois encore, rien ne semble être laissé au hasard. Les moindres détails semblent avoir été soignés. Seul ombre au tableau pour moi, la fin. Malheureusement, après les révélations de Vador, le film semble chercher un bon moyen de clôturer le spectacle, sans réellement le trouver, laissant le spectateur sur sa faim. Comme si finalement, le film ne se suffisait pas à lui-même, et bien entendu c’est bel et bien le cas. Si la méthode est efficace pour placer le spectateur dans l’attente du troisième film, la fin ouverte, donne le sentiment d’un travail inabouti (même si on sait que ce n’est pas le cas).
La musique reprend la base du premier film, en ajoutant quelques nuances subtiles. Chaque personnage possède son thème, comme dans les jeux vidéo nippons. L’aspect fantastique allié à la science-fiction est toujours aussi abouti, grâce à un savant mélange.
Les acteurs sont bien plus crédibles dans ce deuxième film, surtout Harisson Ford, qui se résout enfin à quelques efforts. Mark Hamill, quelque peu transparent au milieu de l’intrigue du précédent film, prend enfin ses galons, et nous livre une très belle performance. Carrie Fisher est toujours aussi efficace. Billy Dee Williams (Lando) est très bon aussi. Les moyens ont été mis en œuvre afin que James Earl Jones (Dark Vador), devienne un antagoniste des plus inquiétants. Les robots et les rôles costumés retrouvent une belle place dans l’œuvre, leurs variétés et leurs nombres donnent tout son sens à cet Univers.
Incontestablement, ce film mérite son succès. Pour moi, c’est l’un des meilleurs de la saga, car on ne s’ennuie jamais, on est tout le temps émerveillé, intrigué, surpris. Par ailleurs, il a traversé les années sans perdre de sa sublime grâce à des retouches et des ajouts numériques bienvenus. Un vrai bijou, bien entretenu.