Malgré la destruction de l'Étoile de la Mort à la fin de La Guerre de Etoiles (rebaptisé Épisode 4: Un Nouvel Espoir en 1979), L'Empire n'a pas dit son dernier mot et continue de traquer les rebelles disséminés dans toute la galaxie. C'est sur la planète glaciale Hoth que nous retrouvons Luke Skywalker et ses amis Han Solo, la princesse Leïa, Chewbacca et les droïdes R2D2 et C3PO. À la suite d'une agression en pleine mission de reconnaissance, auquel va s'ensuivre un périple dans un désert de glaces, Luke va avoir une vision d'Obi-Wan Kenobi. Le maître Jedi le presse de se rendre dans le système Dagobah, où résiderait le plus grand maître Jedi Yoda, afin de parfaire sa formation et ainsi vaincre le terrible Dark Vador. Au même moment, l'Empire parvient à repérer la base des rebelles et s'apprête à lancer l'assaut sur elle.
On se plait à répéter que les suites sont rarement à la hauteur de l'original, mais l'Empire Contre-Attaque est sûrement la séquelle le plus évident quand on cherche des contre-exemples. Le triomphe sans précédent du premier volet a permis à Georges Lucas de réunir un budget plus considérable et ainsi laisser le champ libre pour étendre son univers. De plus, le fait d'avoir laissé sa place de réalisateur à son ancien professeur Irvin Kershner fait également gagner des points à L'Empire Contre-Attaque. À la Southern University, en Californie, Kershner enseignait l'écriture professionnelle, et n'a accepté la proposition de son ex-élève qu'au prix d'une liberté totale.
On ne sera donc pas surpris que le réalisateur ait eu une influence sur le script, en le faisant réécrire à sa guise. En conséquence, l'intrigue est plus fouillée, les personnages plus approfondis, et l'intrigue gagne beaucoup en ampleur. La plupart des scènes mythiques concernant la saga Star Wars viennent d'ailleurs en majorité de ce volet, qui parvient à rendre les scènes intimistes aussi prenantes que les séquences démonstratives. Les acteurs ont plus à jouer et se régalent. Mark Hamill apporte finesse et nuance à son personnage de Luke, Harrison Ford irradie de charme et d'humour insolent, Carrie Fisher apporte subtilité et combativité à Leïa. En nouveau venu, Billy Dee Williams fait un sans-faute en Lando Calrissian.
On frémit toujours devant le monstre de charisme Dark Vador, dont ce volet à grandement contribué à le faire passer à la postérité. Et cette fois-ci, sa renommée est concurrencée par Yoda qui se rend mémorable de par son apparence et sa légendaire élocution. Rayon amusement, on est encore bien servi par la paire de robots R2D2/C3PO. Notons enfin que John Williams gratifie une fois de plus le film d'une splendide bande originale. En dire plus serait gâcher le plaisir de la découverte pour ceux n'ayant pas encore eu la chance de voir cet épisode 5 monumental, qui n'a pas volé sa place de meilleur volet de toute la saga.