la mise en scène est parfois poussive au possible.
C'est vraiment regrettable car ce film avait du potentiel. Une réel ambiance s'installe, une sorte de noirceur, tout le long du film ; aidée il faut bien le dire par les (trop) nombreuses longueurs. Finalement le scénario est très inconsistant et au bout d'une demi-heure on sait très bien où le film va nous emmener, mais on n'y va toujours pas. La seule chose qui nous fait tenir finalement c'est la prestation de Catherine Frot et de Wladimir Yordanoff, souvent juste pour la première, tout le temps pour le second malgré le peu d'apparition. Sandrine Bonnaire quant à elle devrait vivement songer à reprendre des cours de comédie, car là, on est vraiment loin du compte.
Bref de bons acteurs sont là et nous font avaler la pilule d'un film trop long vis à vis de son scénario. La transposition en un moyen-métrage aurait probablement abouti à un petit bijou. Ensuite la mise en scène est parfois poussive au possible. Quelle idée par exemple de faire un traveling vertical à un des moments clé du film lorsque, à la fin du film, Bonnaire parle à son mari dans la piscine. C'est bien simple, c'est du grand n'importe quoi !
Quant à l'histoire en elle-même, cousue d'invraisemblances, on a peine à y adhérer, et je pense que le pauvre réal, lui aussi ! En effet Nebbou, visiblement peu à l'aise à la fin de son montage (et on n'y serrait à moins) se sent obligé d'incruster à la fin de son film "inspiré d'une histoire vraie" comme pour nous dire : "sisi, vous n'y croyez pas, moi non plus, mais c'est possible". Bref, ne nous moquons pas du monde...