Nul doute que dans 100 ans, les historiens du cinéma parleront encore de "Bienvenue à Gattaca"
Pour moi ce film est presque une énigme, car inconnu dans le paysage cinématographique actuelle. On parle en littérature de roman d'anticipation, et bien "Bienvenue a Gattaca" est lui un film d'anticipation, de surcroit d'une subtilité rare et d'une intelligence encore plus rare. Ce film ne tient pas seulement du génie parce-qu'il est génial, mais bel et bien parce-que toute sa sève ne va pas dans le sens d'un public finalement accroc à l'émotion, à l'action, au vide de sens. En fait "Bienvenue a Gattaca" est un diamant brut voulu non-taillé afin de respecter le génie brut qui s'en dégage ; et ce, au delà de toute forme de snobisme. Un échec cuisant au cinéma, et un succès d'estime en VHS, puis en DVD, pour au final être un des films dans le top50, et donc, les mieux coté des cinquante dernières années par allocine ou imdb... Finalement quoi de plus normal lorsque un film atteint le génie d'un 1984 d'Orwell... Et là tout est dit. Bien-sûr on pourra toujours s'attacher aux prestations d'Ethan Hawke et de Jude Law au début de sa carrière, mais finalement que tout cela paraît secondaire face à ce scénario et cette magistrale réalisation de Andrew Niccol. Je sais bien que beaucoup ne comprendront pas cette critique au même titre qu'un 84 d'Orwell au moment de sa sortie, et pourtant, nul doute que dans 100 ans, les historiens du cinéma parleront encore de "Bienvenue à Gattaca" et de son générique toute en luminescence d'adénine, de thymine, de guanine et de cytosine. Comprenne qui pourra.