C'est la descente aux enfers pour les Miami Sharks, une équipe de football américain qui subit une série de revers. Pour se maintenir à son poste, l'entraîneur qui commence à être sérieusement contesté fait jouer un débutant talentueux. À travers cette fresque sur les enjeux du football américain, le réalisateur dresse un bilan des névroses de l'Amérique.
L'ENFER DU DIMANCHE est un très bon film d'Oliver Stone, réalisateur très connu pour ses biopics politiques, ainsi que pour sa carrière de scénariste avec notamment CONAN, qui signe la un de ses derniers gros succès avant de chuter progressivement (malgré des succès qui sortent du lot) avec surtout l'échec commercial cuisant d'ALEXANDRE.
C'est un film référence dans le genre du film de sport, et parmi les films sur le Football américain.
L'histoire de ce film est vraiment très solide sur la décadence de l'équipe de MIAMI SHARKS qui doivent se battre après une succession de défaites pour obtenir une place en "série éliminatoire".
Le tout est très bon et avec de l'émotion et de l'intensité montrant l'enfer dans les équipes de football, aussi bien dans la partie sport et surtout dans la partie Business.
Le casting et les personnages sont vraiment très bons, interprétants tous des personnages antipathiques et également égocentriques (malgré qu'on comprend leur actions), provoquant des conflits d'intérêts entre eux. On a en tête Al Pacino qui est excellent dans le rôle du coach Tony d'Amato, grand coach de l'équipe des Miami Sharks qui est critiqué pour être vieillissant, et qui reste centré sur les anciens joueurs. Le personnage est surtout marquant de par son intensité et son monologue avant le dernier match où il pousse l'équipe à se battre (avec en plus la morale bien que plus subtile ici sur le travail d'équipe qui fait la force). Puis on a Cameron Diaz très bonne dans le rôle de la présidente de l'équipe qui est ambitieuse et qui contrairement à d'Amato veut se pencher sur la nouvelle génération de footballer, avec en plus un conflit entre elle et d'Amato avec l'opposition de style entre la présidente qui reste dans le business, face à celui qui a depuis longtemps l'expérience du terrain. Et on a Jamie Foxx qui est très bon dans le rôle du footballer Willie Beamen, jeune joueur qui fait sensation et qui remonte les résultats de l'équipe, bien que très tête brulé allant au delà de la tactique mise en place, et qui devient progressivement prétentieux voir con avec les autres à cause de sa popularité qui lui monte à la tête, avec surtout la capitalisation sur son succès.
Et le reste du casting est très bon.
Et on retient aussi le film de par son ambiance assez sale quand on voit l'intensité des matchs, ainsi que la réalité mouvementé dans les vestiaires.
Et les matchs sont très bonnes, surtout le climax avec l'intensité et la tension avec les dernières secondes de matchs.
La mise en scène est très riche, avec la volonté de Stone de faire un Peplum sur le football américain (avec en plus des références direct à de grands Peplum). C'est une mise en scène spectaculaire, mais avec le réalisateur qui en fait malgré tout un peu trop, avec énormément d'effets de styles, ce qui peut donner un montage épileptique.
Et la BO est très bonne.
Un très bon film d'Oliver Stone sur le football américain.