Je ne serais pas étonné d'apprendre que ce film a influencé Coppola, M. Mann, De Palma et une floppée d'autres réalisateurs ayant fait un film de gangster. En effet, on y retrouve déjà tellement de choses qui feront le succès des thrillers des années 90 (tel que le double point de vue : celui du méchant et celui du gentil).

White Heat est un film nerveux. Diable, que cela est rythmé. La mise en scène est solide, les scènes fonctionnent très bien, les plans sont léchés visuellement, les lieux sont cool, les acteurs bien à leur place (Cagney m'a semblé être le choix idéal pour interprêter le Joker) et en plus la gonzesse du héros, Virginia Mayo, est sacrément mignonne (quel menton !).

Le scénario est lui aussi bien construit, pas de temps mort, et malgré que l'histoire se déroulent sur plusieurs mois, on ne ressent pas cet étirement du temps comme un problème ; les auteurs ellipsent intelligemment les moments futiles. Le coup de génie est donc de garder ce double point de vue, faisant basculer ainsi les conflits entre les méchants et les gentils ; de la sorte, le récit gagne en intensité et la conclusion finale n'en est que plus spectaculaire. Pour l'époque j'ai également trouvé les personnages assez bien élaborés surtout pour un film de genre. On n'est pas dans un pathos aussi insistant que Mann a pu le faire dans Heat, mais on retrouve tout de même des enjeux personnels visant à développer la personnalité des personnages principaux.

Bref, White Heat est un très bon film de gangsters, genre que je n'affectionne pas particulièrement pourtant, bourré de bonnes scènes d'action et d'un développement psychologique intéressant.
Fatpooper
9
Écrit par

Créée

le 17 mars 2013

Critique lue 578 fois

15 j'aime

Fatpooper

Écrit par

Critique lue 578 fois

15

D'autres avis sur L'enfer est à lui

L'enfer est à lui
Sergent_Pepper
8

Bright Bite, White Heat

Le film noir est à géométrie variable. Alors qu’il se plait souvent à montrer comment un quidam met le doigt dans un engrenage dont il ne mesure pas la puissance fatale, il peut aussi investir des...

le 9 oct. 2018

35 j'aime

8

L'enfer est à lui
Kalian
9

Top of the world !

Où l'on suivra quelques mois de la vie de Cody, un malfaiteur avec une forte propension à la psychopathie. C'est assez rare les bobines qui mêlent film noir, gangsters, prison, flic infiltré et...

le 29 oct. 2010

25 j'aime

14

L'enfer est à lui
JasonMoraw
8

L’enfer, c’est les autres

Le Gangster Cody Jarrett voue une adoration pathologique à sa mère. Après une incarcération, c’est tout naturellement qu’il lui confie le commandement de son modeste empire du crime alors que sa...

le 17 nov. 2020

22 j'aime

9

Du même critique

Les 8 Salopards
Fatpooper
5

Django in White Hell

Quand je me lance dans un film de plus de 2h20 sans compter le générique de fin, je crains de subir le syndrome de Stockholm cinématographique. En effet, lorsqu'un réalisateur retient en otage son...

le 3 janv. 2016

122 j'aime

35

Strip-Tease
Fatpooper
10

Parfois je ris, mais j'ai envie de pleurer

Quand j'étais gosse, je me souviens que je tombais souvent sur l'émission. Enfin au moins une fois par semaine. Sauf que j'étais p'tit et je m'imaginais une série de docu chiants et misérabilistes...

le 22 févr. 2014

122 j'aime

45

Taxi Driver
Fatpooper
5

Critique de Taxi Driver par Fatpooper

La première fois que j'ai vu ce film, j'avais 17ans et je n'avais pas accroché. C'était trop lent et surtout j'étais déçu que le mowhak de Travis n'apparaisse que 10 mn avant la fin. J'avoue...

le 16 janv. 2011

110 j'aime

55