Tiré de faits réels, ce film les amplifie, utilisant les atouts qu'offre la force elliptique et l'effet loupe propres au cinéma. Ces outils lui servent à faire ressentir la gravité de la situation en, d'une part intensifiant les scènes de dialogues et d'enquêtes nous permettant de comprendre les rouages d'une mécanique implacable, et d'autre part, en magnifiant les scènes d'actions, notamment le morceau de bravoure en plein Guggenheim . Au fond il utilise la formule de Ian Fleming qui disait de ses œuvres qu'elles "[dépassaient] le domaine du probable mais pas, selon [lui], celui du possible" tout en s'inspirant de la réalité également. D'ailleurs on nous fait voyager comme dans les films de l'agent 007 : notre héros, campé par un Clive Owen très solide comme de coutume, se retrouve à Berlin, Lyon, Milan, New York et Istanbul.
Partenaire idéale au montage maîtrisé et à la photo propre qui cherche souvent le contraste entre ombre et lumière, la musique, à la fois entêtante et envoûtante , permet une immersion complète dans cette histoire prenant place dans les méandres du monde de la banque d'affaire.
Outre Clive Owen,les acteurs semblent être à leur place dans un casting aussi international que le titre.
Au final un film qui jette un regard désenchanté mais réaliste sur la finance internationale sur le fond et une réalisation spectaculaire sur la forme. Une rareté dans le monde du polar politique.