C'est l'histoire d'une jeune fille née en 1918 qui préfère rester à la campagne avec son père chéri que d'aller étudier au collège en ville. Et tout le monde autour d'elle trouve cela normal. C'est tellement anodin que la rencontre entre l'institutrice et le père n'est même pas montrée. Tout ce qu'on voit de la visite de l’institutrice, c'est qu'elle préfère parler au père de la jeune fille et non à la femme qui est comme sa mère ( honte à elle).
Donc la jeune fille ne poursuit pas ses études mais une "sorcière" jouée par Yolande Moreau lui a prédit que des voiles rouges viendraient la chercher alors à quoi bon prendre sa vie en main?
Elle aide son père, elle chante, elle rêve....
Pourquoi pas mais ce qui est quand même très gênant c'est que le film se veut féministe version Mona Chollet.
Et pour échapper à son statut de faible femme outragée comme le fut sa mère, la voie de sortie serait la sorcellerie dit la mère de substitution qui se croit sorcière elle même. "Les filles vous avez une force en vous, vous êtes des sorcières, compris ?".
Et évidemment, il arrive qui ?
Le prince charmant. Ce qui donne lieu à une très jolie scène dans un arbre.
Mais il repart pour un peu de suspens quand même dans ce film qui semble croire au destin comme aux pratiques ancestrales.
Ma grand-mère aussi elle arrêtait le feu, le résultat était moins probant que dans la scène finale Donc La prédication s'est avérée juste ... Pourquoi pas, mais dans ce cas il eût fallu rester tout le temps sur le mode onirique.
A moins que les sorcières aussi fassent parti du rêve? Mais le viol et tentative de viol semblent bien réelles. Mais au lieu de réclamer justice, la jeune fille se réfugie dans la nature pour attendre son prince...
Le salopard incendiaire fils lui même de salopard (ce serait donc héréditaire ?) est rué de coups mais pas de police ni de pompier France 1938 , quand même ...
Bref ce film qui commence avec belles images d'archives colorisées enchaînant avec de très belles images de marche dans la nature, m'a laissée ensuite plus que perplexe. On dirait que le réalisateur s'est perdu en route et compte sur l’esthétique pour le sauver.