Dans un pays de Heroic Fantasy, le méchant Lord Cromwell assassine les parents du futur roi Talon, promis au trône. Il va être condamné à l'exil mais à l'aide son épée à trois lames, il prépare sa vengeance.
L'épée sauvage est le premier film réalisé par Albert Pyun, alors assistant de Akira Kurosawa, et qui sera plus connu pour des tas de séries B, voire Z. Il va sans dire que c'est totalement dans le sillage de Conan le Barbare, sorti à la même époque, mais pour un budget bien inférieur. Mais paradoxalement, ça va être un énorme carton, peut-être le plus gros de la carrière du réalisateur.
Et pourtant, difficile d'être vraiment emballé par un spectacle qui manque cruellement de souffle, d'ambition, avec de pauvres séquences de combat, et des acteurs disons au charisme discutable. En particulier Lee Horsley, qui joue Talon, qui ne vaut pas tripette face à un Arnold bodybuildé. Il y a le plaisir de voir Richard Lynch jouer le méchant ou la pauvre Kathleen Baller qui fait office de trophée pour le héros, ce qui n'est pas #metoo quand on y pense...
On sent quand même le résultat terriblement fauché, malgré quelques beaux matte paintings, mais c'est vraiment le Coca Cola Light de l'Heroic Fantasy, et je préfère mille la philosophie japonaise du film de Milius, et sa fabuleuse musique signée Basil Poledouris. C'est dire si L'épée sauvage ne m'inspire guère...