Bon avant de parler du film ma télé voulait pas mettre le son, j'ai donc mis du Paysage d'Hiver (du black metal ambiant suisse) en fond et c'était magnifique, ça collait magnifiquement bien.
Le film est quant à lui aussi magnifique, je passerai outre toute la technique qui a dû être déployée pour filmer ça, monter si haut avec des caméras en 1924 faut-il le rappeler ? Parce que bon tu peux avoir du bon matos et filmer ça n'importe comment. Ici le parti pris est de montrer cette montagne dans toute sa majesté, sa splendeur, de montrer à quel point elle domine, elle surplombe tout. Quitte à tomber un peu dans l'ésotérisme et le mysticisme à deux francs si sous, mais faut dire qu'elle s'y prête.
Ici les rares plans sur les visages sont quasiment réservés à la population locale, pas aux "héros" de l'expédition et je trouve ça juste génial comme parti pris, c'est une plongée dans l'Himalaya sans oublier ceux qui y vivent. Mais ça fait que l'expédition je ne l'ai suivie que pour la beauté des paysages plus que pour savoir ce qui allait arriver ensuite (même si bon je le savais déjà), il n'y a pas réellement de personnages, on a juste des petits points noirs face à une montagne de neige qui dépasse de chaque côté de cadre.
Et j'aime ce parti pris, parce que même si l'expédition m'intéresse en tant que telle, voir ici la splendeur de l'Everest au travers d'images magnifiques, ben ça vaut tous les personnages du monde. Le personnage principal c'est elle : Chomolungma, goddess mother of the world.
Ceci donne un film très contemplatif et je dois avouer que les intertitres m'ont vite saoulé, c'est le seul défaut du film en fait, c'est que les images sont si belles que quelque part j'en ai à rien à foutre de ce qu'on peut me raconter sur elles. Elles se suffisent à elle-même. (Après je conçois qu'il faille bien raconter des anecdotes sur les populations locales, sur l'avancée de l'expédition).
Et je je ne dis pas souvent, mais pouvoir voir ces images c'est réellement émouvant, il n'y a pas de tricherie ici, les gens sont vraiment montés filmer ces images. Ils étaient vraiment à côté de glaciers gigantesques à risquer leur vie. Rendant le tout encore plus étrange et limite absurde. La petitesse de l'homme fait film.
J'ai une image qui m'a profondément marquée, au tout début du film, l'image du Mont Everest, avec au premier plan encore quelques feuilles d'une végétation sans doute type jungle. J'ai trouvé ça magnifique et d'une beauté sans pareil.
Bref c'est beau, grandiose, ça sait filmer et montrer la magnificence... que demander de plus ? (à part moins d'intertitres ?).