L’Épouvantail fait parti de ces grands films sur les paumés de l'Amérique, au même titre que Macadam Cowboy et quelques autres films des années 70' que le cinéma américain a su très bien exploiter.
une tragi comédie sublimée par 2 magnifiques acteurs, dont l'alchimie transperce l'écran (alors que Pacino raconte dans ses mémoires qu'il n'avait pas d'atome crochu avec Hackman..ce qui les rend encore plus grands)
On pleure tout le long du film, émus d'abord par cette amitié qui lie les 2 personnages, et les scènes de comédie qui traversent le film (notamment celle du bar où Max recommence encore une bagarre que son comparse Lion essaye d'arrêter. Puis n'y arrivant pas, quittant le bar et rattrapé par Max qui se met à jouer leur scène de duo comique, et se met à danser avec le provocateur..au lieu de le frapper. On jubile devant cette scène).
Bouleversés ensuite, par les drames qui vont jalonner leur parcours.. tout d'abord en centre de dressement (la scène avec Richard Lynch, prenante) , puis les retrouvailles de Lion avec sa femme et son enfant.. la séquence de la cabine téléphonique, une scène de quelques minutes, quelle émotion.
Et enfin la fin... quelle fin.
Ce film est touché par la grâce, d'une grande sensibilité, un des plus beaux films sur l'amitié, une des plus belles Palme d'Or, un peu oublié, rarement diffusé, parmi l'un des meilleurs rôle de chacun de ses interprète... avec l'espoir qu'il sera (re)découvert par certains cinéphiles avec la récente disparition de Gene Hackman..