Il y a quasiment 3 courts métrage en un dans The Scarecrow : le premier, se déroulant dans l'intérieur d'une maison, fait la part belle à l'utilisation d'éléments du décors qui ont toutes une double fonction ou permettent aux deux coloc d'effectuer des tâches ménagères sont trop se fatiguer. Dans le second, c'est une course-poursuite endiablée entre Buster et un chien "enragé" qui fait vraiment démarrer la mécanique comique. Celle-ci s'achève en apothéose avec un enchaînement d'autres courses-poursuites impliquant cette fois-ci la promise de notre comique, troisième acte foufou et déchaîné.
Le fameux 'Épouvantail du titre n'est qu'un gag parmi tant d'autres (et franchement loin d'être le plus drôle et le plus inventif), et rien ne relie vraiment ces trois parties, mais peu importe. Tout l'art de Buster Keaton est ici à l'oeuvre, même si ses cascades ne sont pas les plus spectaculaires de sa carrière. La science du rythme et du timing frôle la perfection et le soin apporté à chaque gag continue d'impressionner près d'un siècle plus tard.