« L’Espion aux Pattes de Velours » est une adaptation de roman réalisé par les studios Disney de 1965. L’histoire est celle de PV (diminutif de Petit Voyou), un chat siamois, qui est embarquée bien malgré lui dans une affaire d’espionnage, il se retrouve filé par des agents du FBI afin de retrouver la trace d’une femme kidnappée.
On peut donc dire que le film ne manque pas d’originalité, mais il manque d’intensité et de suspens, et surtout, le rythme est extrêmement lent, avec des scènes à rallonge. Précisément, le format aurait pu être amputé d’une bonne demi-heure aisément. Il est vrai que même si l’idée de base est bien trouvée, l’œuvre n’a pas grand-chose à raconter malheureusement. Toutefois, l’histoire, bien qu’elle se déroule au ralenti, reste agréable à suivre. Quelques scènes m’ont beaucoup amusé, l’humour fonctionne bien. L’ambiance jazzy de la bande-son est agréable, mais ne brille pas d’inventivité.
Les acteurs sont agaçants et ont une tendance à l’exagération. Hayley Mills (Patti), qui est la star du studio à cette époque, est remarquable. Je dois dire qu’au fil des films je me suis attaché à l’actrice que je trouve très originale. Il y a quelque chose de très naturel et d’authentique dans son jeu, et je la trouve formidable. Trop méconnue, l’actrice a pourtant joué dans plus d’une quarantaine de films depuis 1947. Dean Jones (Zeke) n’est pas exceptionnel, mais il n’est pas ridicule non plus. Tous les autres acteurs livrent une performance médiocre. Mention spéciale, tout de même, pour Elsa Lanchester (Mrs. MacDougall), qui est aussi la Katie Nounou de « Mary Poppins », ici elle est la commère du quartier, et signe les scènes les plus comiques du film.
Que dire d’autre de ce film, si ce n’est qu’il a rencontré un très beau succès ? Mais selon moi, il ne s’agit pourtant pas d’un film à classer dans le haut du panier. Même s’il n’est pas désagréable à regarder, je trouve que le rythme et l’intrigue sont un peu trop paresseux. Agréable, en définitive, mais pas exceptionnel.