D'où vient l'idée de l'esprit Coubertin, voulu comme une comédie autour des Jeux Olympiques de 2024 ? Sûrement de cerveaux astucieux surfant à contre-courant de la vague cocardière menaçant d'envahir la France, au cœur de l'été. Le film prend le contre-pied du patriotisme obligatoire de la future quinzaine olympique, une posture intéressante mais un peu risquée, susceptible cependant de plaire à une frange du public déjà agacée par l'assourdissante caisse de résonance annoncée. Pour tenir son objectif de satire, le film devait être crédible dans ses décors, soit principalement le village olympique et quelques sites de compétition. Faute d'un budget suffisant, on ne s'y "croit" jamais, mais alors pas du tout, la piscine, par exemple, ressemblant davantage à l'équipement modeste d'une petite commune, n'importe où en France. Déjà, le bât blesse, mais l'excès dans la caricature, concernant les athlètes, les journalistes ou la ministre, provoque plutôt le malaise que l'exaltation. Les rires, et il y en a peu, sont plus mécaniques qu'autre chose, tellement les effets apparaissent grossiers. Avec une telle méforme olympique, il n'y a plus qu'à essayer de se raccrocher au jeu d'un Benjamin Voisin méconnaissable et d'une Emmanuelle Bercot à laquelle on ne reprochera rien. On est très loin du podium.