Ana et le Moi.
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Au vu de la réputation impressionnante de « L'Esprit de la ruche », j'avouais m'attendre à mieux. Victor Erice a un sens très personnel du rythme, si bien que nous ne parvenons jamais à être totalement sous l'emprise de l'œuvre. Cela dit, ces 93 minutes n'ont rien d'une torture, bien au contraire. Même si le monde de l'enfance confronté à une réalité difficile à accepter sera sublimement traité trois ans plus tard dans « Cria Cuervos », celui-ci a le grand mérite de montrer la voie, d'autant que le traitement est toujours subtil, mettant aussi bien en évidence l'univers intime dans lequel sont plongés les deux sœurs que la tristesse entourant un village quasiment désert, à peine en vie.
La mort est d'ailleurs omniprésente en contrechamp, donnant à l'œuvre un aspect inquiétant mais pas trop non plus, le ton presque poétique, voire fantastique entourant nos héroïnes restant majoritaire, le tout pourtant accompagné d'une solide description de la vie quotidienne du village. Et comme l'intégration du « Frankenstein » de James Whale est faite toutes en nuances, apportant un réel plus à ce regard tourmenté sur l'enfance, on ne peut qu'adhérer un minimum, offrant probablement au film sa plus belle scène, la fabuleuse Ana Torrent restant quant à elle le plus bel effet spécial qui soit. Bref, à défaut d'être enthousiaste, il serait particulièrement malhonnête de ne pas reconnaître les grandes qualités de cette œuvre pas comme les autres, très personnel et parfois envoûtante : à (re)découvrir.
Créée
le 22 avr. 2018
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