L'Ete de la Peur, de Wes Craven

Le seul nom de Wes Craven arrive à donner des frissons aux fans d'horreur de tout poil. Si vous ne connaissez pas son nom, vous connaissez forcement certaines de ses créations : le croquemitaine griffu Freddy Krueger ou encore le tueur masqué de Scream. Bref, vous l'avez compris, cette homme pèse très lourd dans le milieu. Il a commencé sa carrière par l'ultra-cru « La dernière maison sur la gauche » en 1972. Il a ensuite enchaîné sur « La Colline a des yeux » puis le (télé)film du jour, « L'été de la peur » (Summer of Fear en VO) en 1978.
Le film nous raconte l'histoire de Rachel Bryant, jouée par Linda Blair de « L'Exorciste », une adolescente sans histoire, qui voit sa vie chamboulée par l'arrivée de sa cousine dans sa famille. En effet, Rachel la soupçonne de pratiquer la sorcellerie…
Téléfilm oblige, le casting ne casse pas trois pattes à un canard mais « acteur inconnu » n'est pas forcement synonyme de « mauvais acteur ». Malheureusement pour nous, le casting est assez faiblard et même Linda Blair, auréolée du succès de « L'Exorciste » de William Friedkin 5 ans plus tôt ne relève pas le niveau. Son jeu est plutôt mauvais (en deçà de celui de l'antagoniste jouée par Lee Purcell) et elle passe son temps à geindre avec une voix difficilement supportable.
Un des autre problème du film réside dans le fait que les pouvoirs de la sorcière sont mals définis. A un moment du film, un spécialiste des sorcières dit qu'on ne peut pas prendre de photos d'une sorcière car, je cite, « elles arrivent à envoûter les Hommes, mais pas les machines ». Soit. Mais à ce compte là, comment arrive-t-elle à contrôler une voiture à distance, car, aux dernières nouvelles, une voiture est une machine.
La filmographie de Craven peut être divisée en deux catégories : les chefs-d’œuvre qui ont révolution le genre (l'ultraviolent de « La Dernière maison sur la gauche », le classique du slasher « Freddy, les griffes de la nuit » ou encore le slasher méta « Scream ») et les films plus insignifiants, n’appartenant pas tous au genre de l'horreur (« Le Vamprie de Brooklyn », le thriller « Red Eye »,…). « L'été de la peur » fait incontestablement parti de la seconde catégorie, et c'est bien dommage.
En conclusion, c'est un film à voir seulement si vous êtes un fétichiste de Wes Craven (ou de Linda Blair) car je doute que qui que ce soit d'autre puisse y trouver son compte. C'est juste une série B sans envergure qui ne fait pas peur et que est plutôt mollassonne. Pour du Craven, c'est très faiblard même si j'ai passé un bon moment devant.