Isabelle la cathodique
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J’avais souvenir d’un film moite. Il faut dire que je l’avais vu gamin, et que les vêtements d’Isabelle Adjani font tout pour affoler les sens.
Je l’ai revu avec mon regard d’adulte, et là, la formidable mécanique scénaristique m’est apparue.
Japrisot est un écrivain remarquable et nombre de ses romans ont été adaptés au cinéma. Il sait comme peu de monde mettre les femmes au centre de ses histoires, et celles-ci sont formidables de tendresse, violence, tristesse et humour mêlés.
L’ÉTÉ MEURTRIER raconte plusieurs histoires d’amour où les sentiments sont tus. Jamais Pinpon (très bon Souchon) ne dit à celle qui va devenir sa femme, Elle (Adjani), qu’il l’aime. De même celle-ci n’avouera jamais ce qu’elle ressent pour son père (très bon Galabru), sauf lors d’une plainte déchirante. L’institutrice éprise d’amour pour Elle est victime de celle-ci qui la manipule à sa guise.
Les personnages sont magnifiques, même les seconds rôles.
La réalisation a un peu vieilli mais reste plutôt pas mal, toute en sobriété.
Et puis il y a Isabelle Adjani. Elle est magnifique, toute en provocation sexuelle, véritable femme enfant portée par un lourd secret. Elle se sort très bien d’un rôle compliqué, essayant de ne pas sombrer dans la vulgarité où le scénario aurait pu l’entraîner.
Un film intelligent et sombre, malgré ce soleil de tous les instants et la lumineuse Isabelle.
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Créée
le 26 juin 2020
Critique lue 179 fois
2 j'aime
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