Ce premier épisode de la "Trilogie du Vice" de Sergio Martino et sorti en 1972, n'est pas mal mais vraiment sans plus. Enfin, au vu de ses bonnes notes et critiques et de mon attrait pour le giallo, j'avoue que ce film a été une grosse déception car je m'attendais à mieux, tout simplement ! C'est ici l'histoire d'une jeune femme qui retrouve son ancien amant un peu collant, s'en trouve un nouveau et doit faire face à un mystérieux tueur en série qui a choisi de la prendre pour cible. Ça part plutôt bien, on est à fond dans les codes du giallo, à savoir le côté érotique, les gros plans sur l'arme blanche, un tueur au rasoir et des jeunes femmes assassinées. Mais malheureusement, on ne retrouve pas le côté enquête ou que très peu ! L'héroïne du film est en effet le plus souvent passive, elle s'en remet soit à son amant, soit à son mari et préfère fuir plutôt qu'agir, ce qui ne fonctionne pas, bien évidemment d'ailleurs. Mais seulement, le spectateur est alors témoin de ça et le film, en plus d'être par moments décousu tant il veut partir dans tous les sens, est bien long ! J'avoue que je me suis effectivement ennuyé la plupart du temps, mis à part dans la toute dernière partie dans laquelle l'intrigue reprend du poil de la bête. La dernière partie du film, avec son twist inhérent au genre italien, capte en effet l'intérêt du spectateur tant, il faut le reconnaitre, elle est bien écrite. Ce qui est d'ailleurs d'autant plus frustrant car on aurait pu alors avoir un excellent giallo sur toute la ligne ! "L'Étrange Vice de madame Wardh" n'est donc pas mauvais en soi mais reste beaucoup trop plat pour sortir du lot.