L'étrangleur de Boston est rempli d'idées novatrices pour l'époque dont s'inspireront les réalisateurs du nouvel Hollywood, comme l'utilisation de la steadycam, du split screen et du montage entremêlant différentes séquences, outils qui permettent d'illustrer le réalisme du contexte et la folie du tueur.
Néanmoins la narration souffre d'un rythme très plat qui ne met pas en valeur le scénario, quelque soit le chapitre. Car le film est divisé grosso modo en 3 parties:
Tout d'abord les meurtres, où l'on voit monter la paranoïa dans la ville sans que celle-ci n'aie d'impact particulier sur le reste du film, notamment sur la deuxième partie.
Cette dernière montre l'enquête de police, d'abord laborieuse, puis plus méthodique, mais sans jamais être gênée par une quelconque pression populaire ou médiatique, alors que la liste des mortes s'allonge de jour en jour.
Puis enfin la troisième partie, psychologique, où le meurtrier est interrogé par la police et où l'on découvre un homme mentalement perturbé qui devra faire face, non sans mal, au tueur tapi en lui.
Bien que le montage fasse parfois s'entrechoquer les diverses parties entre elles, la construction dramatique ne fonctionne pas, et à aucun moment on se sent véritablement embarqué dans cette histoire : ni la violence, ni l'enquête ni le portrait de l'assassin ne viennent interpeller directement le spectateur.
Le manque d'impact provoqué par une mise en scène créative mais inopérante concernant l'intérêt narratif, n'a pas su m'impliquer dans cette histoire au demeurant attirante de par la particularité du profil psychologique du tueur. Une curiosité, donc, mais pas indispensable.