Curieusement moins connu que L'étrangleur de Boston, du même richard Fleischer, le film n'en constitue pas moins pourtant une même réussite impressionnante. Sans doute que le film a été un peu oublié dans le temps du fait que les gens s'attendaient à y voir une mise en scène constamment portée sur un certain aspect technique comme son prédecesseur qui jouait habilement des Split-screens et du montage.
Or ici, la mise en scène de facture plus classique (avec néanmoins des décadrages minimes mais inquiétants qui appuient bien la folie latente de l'étrangleur si vous regardez bien) se fond dans l'étude psychologique des caractères pour livrer un film littéralement glaçant et extrêmement pessimiste.
Ainsi si L'étrangleur de Boston était-il à tendance plus policier et dramatique (l'enquête dans un premier temps puis l'étude psychologique du cas qu'incarnait Tony Curtis) alors ici on aborde un versant psychologique (la première partie du film se concentre sur le jeune couple à problème incarné avec brio par John Hurt et Judy Geeson) qui ensuite se poursuit dans le film à procès (et la dénonciation implacable du système judicier britannique d'alors dans ses moindres détails --
notamment la fin avec le policier qui reconnaît à peine le fameux étrangleur
) sans que l'ensemble ne faiblisse nullement. Sur ce compte, il faut parler de la performance des acteurs, parfaite mais notamment de Richard Attenborough que je pensais piètre acteur et qui ici m'a littéralement mis sur le cul.
Très grand film, aussi indispensable que différent de son aîné.