Un bon vieux navet, comme Sophie Marceau les aura quand même collectionné au cours de sa carrière (sans trop entacher sa réputation de "grande actrice française", étonnamment).
En 1988, Claude Pinoteau cherche à surfer sur le succès des deux volets de "La boum", et propose à Marceau un rôle plus mature, où la jeune Vic devient Valentine, une étudiante en lettres classiques.
Une suite sans être une suite, quoi.
Au début de "L'étudiante" (dont le scénario est signé Danièle Thompson), Valentine s'apprête à préparer son agrégation, et doit mettre sa vie privée entre parenthèses pendant plusieurs mois. Manque de bol, elle rencontre Edouard (Vincent Lindon), qui s'avère être bien plus qu'un coup d'un soir. Celui qu'on surnomme Ned est musicien dans un groupe qui part justement en tournée, et l'amour à distance, c'est pas fastoche...
Autant dire que Sophie Marceau est aussi crédible en agrégée de lettres que Lindon peut l'être en leader d'un groupe moisi qui parvient à remplir des Zenith...
Ce dernier affiche en permanence un air ahuri et émerveillé face à sa belle, un peu comme le fait Cluzet dans "Une rencontre" face à... Sophie Marceau, bordel! Elle a un sacré pouvoir sur les acteurs français, la Sophie, quand même!
Bref, une romance à réserver aux indécrottables midinettes, qui symbolise bien l'artificialité de ces années 80, à l'image de la BO de Vladimir Cosma, sirupeuse et synthétique à souhait.