Tout est classique, parfait, bien rangé dans un scénario tranquille et bien écrit. Des lumières douces entre la station Botzaris et Orléans.
Aucune surprise, aucun rebondissement.
Claude BRASSEUR est adorablement détestable, qui ont trouvé leur façon de dire je t'aime sans jamais en prononcer le moindre mot, bref, les rustres du cinéma de Papa (comme on dit) !
Guillaume de TONQUEDEC est égal à lui-même, passant d'un registre à l'autre, d'une époque à l'autre en toute simplicité et avec classe, élégance et talent. Il sait donner parfois ce décalage claudiquant au personnage un peu perdu, qui pourtant n'a pas pour autant perdu son équilibre.
Frédérique BEL, à contre-emploi (enfin !!!), révèle l'étendue de ses talents.
Mais la finesse du film, je l'ai trouvée dans quelque histoire sous-jacente, l'histoire de celle qui n'est plus.
L'alcoolisme est le personnage repoussoir de l'histoire. Le personnage principal est, au-delà du lien entre les générations, de la mise en exergue de la moralité et du respect, l'art, la création, l'écriture musicale.
Bien entourée, la toute jeune Noémie SCHMIDT peut se déployer en douceur et en fraîcheur.
Pas de héros dans ce film, pas de déploiement d'énergie, on est proche d'un cinéma réaliste, une fiction faite de personnages crédibles et possibles.
Un très joli film d'automne à consommer sans modération.
Bonne séance :)