Si ce film n'avait pas été dans la sélection du mois de la Cinetek, je ne l'aurais jamais regardé. Awekening présente la particularité de réunir à peu près tous les éléments que je déteste dans le cinéma américain: une histoire édifiante d'un gentil outsider qui change la vie des gens grâce à ses valeurs de tolérance et de bonté (beurk), l'insupportable Robin Williams habituellement préposé à ce genre de rôles, une réalisatrice spécialisée dans les blockbusters médiocres. De fait, c'était exactement ce à quoi je m'attendais: musique tire-larmes à tout propos, dialogues confis de niaiserie, histoire sans intérêt, réalisation tout à fait banale de téléfilm M6, propos du film vu et revu. Seule surprise, Williams ne joue pour une fois pas trop mal, voire même plutôt bien sans toutefois livrer une prestation spectaculaire qui sauverait le film. De Niro, raison de mon visionnage parce que l'acteur sait porter un film, est aussi tout à fait correct.
Un beau navet devant lequel faire la sieste le dimanche après-midi. Ne craignez pas de vous endormir, vous ne rateriez rien car vous avez déjà vu ce film 100 fois, quelque nom qu'ai pris le mauvais clone de Spielberg qui l'ai réalisé ou quelque soit l'acteur qui remplace Williams (probablement Tom Hanks). Le bas blesse d'autant plus que je venais de revoir La Commune du génial Peter Watkins, qui est plus ou moins l'extrême opposé du navet en question, tant le cinéaste s'oppose à cette tentaculaire monoforme hollywoodienne. N'empêche que toute femme de gauche que je sois, rien ne me donne plus envie que Trump soit président que ce genre de merdes, rien que pour voir tout ce Hollywood pétri de bonne morale digne du catéchisme flipper, trépigner et sortir de cette posture dégueulasse et bien pensante...