Concernant mes fêtes de fin d’année 2023, j’ai décidé de m’investir dans une expérience unique, celle de l’aventure avec un grand a (A), dans toute sa splendeur. Une expérience spectaculaire pour une Aventure unique, hors du temps, fastueux et festoyant à souhait.
A partir du 15/12, j’ai donc décidé de m’immiscer dans mon cycle AventureS qui s’est composé de la façon suivante.
Tout d’abord, en pole position le miraculeusement impressionnant, gigantesque et hestonien/rozsa-ien péplum « Ben Hur ».
Ensuite, le trop (?) ambitieux péplum scottien/phoenixien « Napoléon » version cinéma (qui s’est introduit dans cette liste car vu au cinéma pendant la soirée du 15/12/2023).
En troisième position, l’éléphantesquement tigréen/hominidéen et éternel Disney charmeur kiplinguien de 1967 « Le Livre de la jungle ».
Le quatrième de la liste, l’épopée guerrière skywalkerienne/williamsienne dans un imaginaire ilm-ien/vadorien à souhait pour l’ultime épisode de science-fiction visuellement charmeur et somptueux « Star Wars : Episode VI - Le Retour du Jedi ».
Ensuite, le cinquième du cycle, l’illustre buddy movie américain des 80’s, avec le duo d’orfèvre Danny Glover-Mel Gibson, dotée d’une sublime musique bluesy kamenienne, pour cette production référence Warner/Silver/Donner, « L’Arme fatale », premier opus explosif de la célèbre saga d’action. /critique en ligne
Le sixième, le film de genre « Vermines », pour lequel les arachnophobes doivent s’abstenir et Frank Darabont -réalisateur de « La ligne verte »- peut aller se rhabiller (se rappeler de la fameuse scène de « The mist » dans la pharmacie), épouvante/survival d’aventures (vu au cinéma le 29/12/2023 et qui s’est donc glissé sous la porte de cette liste).
Ma septième aventure, le sublime film catastrophe dramatique « Titanic » pour le ‘maître du monde’ cameronien/hornerien (d’un hymne chanté par Céline Dion) multi-récompensé. /critique en ligne
Le huitième qui a donc conclut mon cycle le soir du 03/01/2024 a été l’épopée fantasy-enne singulière, féerique et mordorienne des 2000’s sur une production Weinstein/New Line/Metropolitan épique et gandalfienne pour le premier épisode jacksonien (de la première trilogie hobbitienne) « Le Seigneur des anneaux : la communauté de l’anneau ». /critique en ligne
En ce mois de janvier est donc venu le moment de souhaiter à tous mes très chers éclaireurs et tous les spectateurs qui me suivent une très bonne année 2024 riche en découvertes cinématographiques, autant dans les salles obscures que sur le petit écran. Mes vœux de cinéma les plus sincères.
Cette année 2024 commence pour moi avec un doc sur l’acteur De Niro puis « L’éveil » (film des 90’s) avec ce monstre sacré au regard sombre qui a tourné dernièrement pour son ami de toujours (Martin Scorsese) dans « Killers of the flower moon » (que j’ai bien entendu vu au cinéma lors de sa sortie en salles à l’automne 2024 !).
Je me permets de revenir sur trois points concernant le documentaire « Robert De Niro, l’arme du silence » que j’ai enregistré et donc visionné en ce début d’année.
Tout d’abord, le fait divers relatant un homme voulant tuer un futur président des Etats-Unis est l’un des points de départ du script de Paul Schrader pour « Taxi driver » (!) qui a également influencé un homme de la vie réelle (fanatique du personnage de Travis incarné par DeNiro (qui a également improvisé la désormais célébrissime scène face à son miroir !)) qui a blessé Ronald Reagan lors d’une campagne présidentielle. Ou quand DeNiro boucle la boucle, ...malheureusement !
Ensuite, il me paraît important de dire que DeNiro est le fondateur du Festival du cinéma indépendant new yorkais, à savoir le Festival de Tribecca, dans le quartier même où le World trade center s’est effondré. Belle note d’espoir Mister Bob !
Pour terminer, c’est avec surprise que j’ai découvert en la personnalité de Robert un anti-Trump.
Mais ce ne sont pas ces trois points qui résument ce documentaire très bien ciselé sur la carrière de ce monstre sacré du cinéma qui a marqué indélébilement l’histoire du septième art, DeNiro faisant ainsi office de marqueur du temps du cinéma sur la grande histoire des Etats-Unis.
Ce n’est pas un doc sur la personnalité de l’immense acteur qui a joué dans « Voyage au bout de l’enfer » mais bien un doc sur la trace d’un homme qui a révolutionné une façon de jouer pour le cinéma.
A ne pas manquer. Action !
Maintenant, « L’Eveil », de Penny Marshall, va tous nous réveiller.
En effet, le troisième long-métrage de la réalisatrice Penny Marshall a été un vrai coup de cœur cinématographique et un immense cri de joie intérieur. Ce fût une vraie découverte, intense mais frêle. De quoi rester en apnée devant ce petit ‘miracle’ engrangé par la réalisatrice.
Synopsis : Leonard, un gamin comme tant d’autres, doit vite arrêter l’école car il n’arrive plus à écrire et à lire. Il est donc placé dans une clinique psychiatrique. Quarante ans plus tard, un médecin embauché par l’établissement va tenter de ramener Leonard et les autres patients de la clinique de l’état léthargique à la vie… .
Le scénario, de Steven Zaillian (expert en la matière puisqu’on lui doit « La liste de Schindler », le « Mission impossible » de Brian de Palma, « Gangs of New York »...), très bien écrit et qui coule de source, est servi par un rythme des plus appropriés pour en faire un drame psychologique humain totalement mélancolique, désabusé et enivrant. Belle plume de la part de Steven qui est très bien accompagné par Madame la réalisatrice.
Cette écriture filmique limpide se perçoit dès la très belle séquence d’introduction avec ce générique et cette si belle musique de Randy Newman (neveu d’Alfred, le compositeur Randy a signé les partitions pour « Le meilleur » de Levinson, la saga « Toy story », « Cars »...) qui donne le la et ce fameux soupçon de comédie romantique, ambiance finalement saupoudrée à l’ensemble du métrage qui nous plonge dans les entrailles de la vie de Leonard (impérial DeNiro).
Comment passer à côté de « L’éveil » sans évoquer le cast’ ? Tout simplement, on ne peut pas. Et on ne doit pas !
Le couple de cinéma Robin Williams/Robert DeNiro extraordinaire, est magnifié par la relation patient-docteur écrite par la réalisatrice de « Jumpin’ jack flash » qui nous emmène dans une aventure humaine avec un grand A.
Robert DeNiro (si on le connaît moins pour avoir incarné Bernard Madoff dans « The wizard of lies », on le connaît mieux pour avoir reçu une seule et unique fois la statuette tant convoité de l’Oscar du meilleur acteur grâce à son ami de quartier Marty pour son interprétation dans « Raging bull »), tout simplement majestueux, crève l’écran et sans aucun doute dans l’un de ses meilleurs rôles livre une composition magistrale, à l’opposé de ses rôles de gangsters/mafieux pour lequel on le starifie, dans la peau de ce Leonard perturbé par la vie.
Robin Williams (un ‘Génie’ immortel : « Le monde selon Garp », « Le cercle des poètes disparus », « Jumanji », « Insomnia »...), quant à lui, est ce docteur qui s’investit corps et âmes à redonner vie et espoir à l’ensemble des patients de l’hôpital. Robin livre une excellente interprétation, à fleur de peau, comme à l’accoutumée : j’adhère à 200 % !
Dans l’histoire, je peux souligner l’importance des second couteaux.
Ruth Nelson (vue dans la première réalisation d’Elia Kazan -« Le lys de Brooklyn »-, elle a jouée dans les 70’s pour Benton et Altman notamment), la mère de DeNiro (Leonard), est attachante à souhait.
La copine de DeNiro à l’hôpital, la féminine Penelop Ann Miller (« Premiers pas dans la mafia » -avec Brando !-, « L’impasse », « Le masque de l’araignée ») accorde et apporte à Leonard le prestige d’être un adulte à part entière. Une belle performance !
Max Von Sydow, Peter Stormare et John Heard (voir leur carrière et filmo respective pour s’en convaincre !) complètent ce très beau casting sans imposer un charisme à toute épreuve : ils sont les troisièmes couteaux conviés par la new yorkaise de naissance Penny Marshall. Excellent travail Madame la réalisatrice !
J’en arrive donc à la mise en scène qui se fait sobre, limpide, sans excès de zèle, qui ne juge pas mais pointe seulement du doigt l’abus de pouvoir et le pouvoir corrupteur de l’argent sur l’institution pharmaceutique.
En cela, la réalisatrice de « Big » et de « Une équipe hors du commun » -tous les deux avec Tom Hanks- tisse un film brillant de sobriété sur les mensonges des pratiques pharmaceutiques, endoctrinantes, en milieu hospitalier.
Penny Marshall livre ainsi un drame social poignant sur les pratiques inhumaines en milieu hospitalier.
Pour conclure, « Awakenings »(1991) est un très beau film sur les libertés individuelles dans lequel Robert DeNiro donne toute la démesure de son talent et où Robin Williams incarne avec une désinvolture libératrice l’espoir d’un nouvel ordre social.
Penny Marshall signe et soigne (c’est le cas de le dire !!) une pépite merveilleuse et bouleversante, soit ce petit classique du cinéma des 90’s.
Spectateurs, réveillez vous !