Quelques mois sans avoir un film muet, ça peut être terrible. Cela faisait plus de quatre mois que j'en avais pas vu un : un Lubitsch aussi ("La princesse aux huîtres") et ça a joué lors de ma découverte de ce film.
Ce qui est terrible quand je regarde un film mais lorsque je me mets à penser à complètement autre chose tout en continuant à le suivre. Soit le film ne m’intéresse pas, soit il est temps que je revienne vraiment au cinéma muet. Pour ce film, c’est un mélange des deux.
Durant une heure et demie, adapté de Wilde (ce que j’ignorais), donc quasi-théâtral (presque aucune scène en extérieur), racontant une histoire très classique et poussant le curseur sur les quiproquos pour laquelle j’ai éprouvé un intérêt très relatif et qui plus est, la fin donne le sentiment d’une histoire assez vaine. Je pensais que c’était une comédie burlesque dans la veine de « La princesse aux huîtres » et bien en fait, non c’est plus une comédie dramatique dont l’éventail en lui-même ne servira
que dans un final jusqu’au boutiste
. Ce film m’a laissé indifférent malgré l’intensité de l’interprétation, la magnificence des décors intérieurs et l’hypocrisie décrite (surtout des vieilles femmes commères) et les actrices ne sont pas forcément agréables à regarder (elles portent des robes assez moulantes dont on ne comprend qu’elles n’ont pas tellement de formes). Le milieu décrit, les costumes, les maquillages m’ont rappelé la série « Hercule Poirot » (qui se déroule la décennie après le tournage).
C’est un film dont l’histoire m’a intéressé surtout la fin et Lubitsch avait de belles idées de plans et de montage, mais qui, à l’exception de la fin, ne m’a pas vraiment touché même si les 90 minutes passent plutôt rapidement.