Une violoniste doit épouser son chef d'orchestre.Mais avant,il y a une petite formalité à régler:divorcer de son mari,un instituteur italien dont elle est séparée.Comme le type est toujours amoureux de son ex,il ne va pas faire montre de bonne volonté.Là,le spectateur moyen se dit que ces deux-là vont se remettre ensemble.Et comme il ne faut surtout pas surprendre le spectateur moyen,c'est effectivement ce qui va se produire au terme d'une heure et demie de déambulation touristique fastidieuse à travers un Paris de carte postale.Dorothée Sebbagh,qui a écrit et réalisé ce truc informe,pensait probablement faire un de ces téléfilms à diffuser l'après-midi sur une chaîne de la TNT,à l'intention des ménagères distraites en plein repassage.Car c'est là la question:pourquoi?Oui,pourquoi cette coproduction franco-italienne emmenée par deux vedettes au rabais a-t-elle atterri en salles?Cette suite affligeante de scènes molles aussi drôles qu'une vasectomie et aussi prévisibles que la hausse de la courbe du chômage est parfaitement consternante,et cette romcom mouline dans le vide pour produire du néant.La seule explication à la chose pourrait consister en une manoeuvre fiscale de producteurs désireux de perdre un peu d'argent afin de faire diminuer leurs impôts.A part ça,on ne voit pas trop.Les deux personnages ne vont pas du tout ensemble,et on ne croit pas une seconde à leur histoire d'amour,qui d'ailleurs fait du surplace au fil de séquences dépourvues de liant.Kim Rossi Stuart est détestable et surjoue jusqu'à la nausée la caricature du rital excessif,bordélique et dominé par ses émotions.Géraldine Nakache est bien jolie mais,habituée aux seconds rôles,elle ne se montre guère à l'aise sur le devant de la scène.Pire,elle joue si faux qu'on ne peut qu'imaginer qu'elle a fait un pari avec Juliette Binoche et Sophie Marceau afin de leur prouver qu'elle pouvait les surpasser en nullité.Seul Pascal Demolon,toujours impeccable,fait du bon boulot,mais on le voit fort peu dans le film.