C’est bien rare qu’une comédie me fasse marrer, mais là chapeau bas ! Au-delà des facéties, instruments, complices et décors, le rythme intellectuel mêlé d’humour s’impose jusqu’au bout, ce qui devient rare chez les comiques. Les sujets abordés sont plus pertinents, moqueurs, provocateurs, rationnels et inducteurs de conscience qu’il n’y parait. Et plus on en saura en astrophysique et plus on appréciera.
Ce one-man-show théâtral d’1H45 scientifico-astronomique saura méthodiquement combiner le sérieux, l’absurde, la satire, la découverte, la révélation déductive et l’élucubration conséquente des plus vieux thèmes existant depuis l’invention de la pensée spatiale. Y passent les histoires cosmogoniques de différentes civilisations, la nôtre évidemment incluse, le temps, les extra-terrestres, les voyages spatiaux, la matière, la conceptualisation humaine, incluant leurs génies comme leurs rocambolesques absurdités, gouvernant pourtant les peuples et les puissants depuis toujours. Ne seront pas plus épargnées les supercheries religieuses, les ambitions fumeuses pseudo-intellectuelles, le journalisme débilisant, ou les théories scientifiques éculées, tout en nous baignant d’une pluie d’informations et de découvertes pertinentes.
Ce petit bijou insolite se jubile de bout en bout par l’extraordinaire performance d’Alexandre Astier, à la fois sérieuse et légère, qui enseigne, révèle, interpelle, éclate, par sa finesse railleuse et son intelligence à la fois rationnelle et burlesque.