L'Exorciste chinois 2 par Jean Dorel
La rivalité amoureuse autour de la jeune Perle (Gung Tse-yan) est le fil conducteur de L’Exorciste chinois 2. Fiancée depuis leur plus tendre enfance à Bo (Sammo Hung), le jeune couple doit d’abord vivre secrètement leur union, d’autant que le père de la jeune femme, M. Chu (Teddy Yip) n’aime guère son futur gendre. Il va d’ailleurs le poursuivre dans leur cachette avec toute une horde de gens armés pour l’attraper et lui faire passer le goût de la vie. Mais le jeune couple s’est réfugié dans une grange où se trouve un couple de vampires qu’ils réveillent. Ils ne sont pas très contents et attaquent Bo et Perle dans un combat où Sammo Hung doit foutre de grands coups de pieds aux macchabées. Le film, qui marque le retour de l’acteur au genre de la kung-fu ghost comedie débute dans l’essence du style de Sammo Hung : un combat violent et précis.
C’est bien entendu cela qui intéresse le plus dans L’Exorciste chinois 2 : cette magie noire, ces monstres purulents crées à partir de cadavres en décomposition et qui fonctionne grâce à des cafards insérés dans la chair, le corps inerte de Sammo Hung attaqué par des dizaines de blattes et ces zombies au maquillage rudimentaire. L’affreux sorcier pour défaire Bo et anéantir sa force, déplace son âme dans le corps d’un cochon. Le film montre deux belles scènes de transferts de corps. La première est plutôt classique : la jeune fantôme Hong s’insère dans le corps inopérant de Bo. Les coups portés par le sorcier font sortir avec la grâce de vieux effets spéciaux de surimpression la jeune femme. Plus loin, ce sera un combat à distance entre Jiao et le sorcier où les deux combattants s’affrontent en hologrammes. Dans ces idées, c’est un peu du bricolage poétique que l’on retrouve, on sait pertinemment que les effets spéciaux ne seront pas parfaits, loin de là, mais c’est cet artisanat qui séduit et qui, allié à la totale maitrise des chorégraphies de Sammo Hung, fait de L’Exorciste chinois 2 l’un des plus réussis du genre.