Guilty Inside
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A défaut d'être une référence, Joel Schumacher peut-être considéré comme l'un des metteurs en scène les plus inégaux des années 90; capable de bons films (Génération Perdue et Phone Game, un peu plus tard), il s'est parfois perdu dans le mauvais goût le plus total (ses deux Batman), sans jamais marquer les consciences. C'est qu'il manque à son art un certain sens de l'innovation : il se contente souvent de nous ressortir la même manière de filmer, faîte de projecteurs de différentes couleurs et de plans très stables, trop classiques.
En ce sens, L'Expérience interdite ne change pas de ses autres films : classique, convenu, il multiplie les décors à la lumière rouge tapante, alternant parfois avec des décors unanimement bleus ou verts (c'est au choix, Schumacher étant amateur de couleurs pétantes balancées n'importe comment). Mais il y a cette bonne gestion de la tension pour rattraper le tout, ses effets visuels excessifs ne se manifestant que pour les flashbacks/visions des personnages, certes très présents mais dont la durée n'envahit pas toute l'intrigue.
Une intrigue qui promettait d'ailleurs monts et merveilles; des étudiants médecins découvrant un moyen de vivre la mort, brisant la fatalité de l'existance. Plutôt qu'un banal thriller, n'aurait-il pas fallu s'interroger sur les limites éthiques de la pratique (rapidement évoquées par Julia Roberts), affirmer ou remettre en question les pratiques et les pensées religieuses, revoir notre condition d'homme, réfléchir sur le sens de la vie s'il devait, par exemple, ne plus y avoir de mortalité.
Tant de pistes fascinantes, évoquées maintes fois sur d'autres postulats scénaristiques, que L'Expérience interdite aurait pu traité avec autrement plus de profondeur et d'intelligence que ce qu'il a pu faire dans son intrigue certes sympathique, mais sans aucune originalité. On suit le film avec intérêt mais sans passion, tombant sur un énième film d'angoisse quand on pouvait enfin voir un autre grand film d'anticipation.
Fait d'autant plus regrettable qu'il avait le casting adéquat pour traiter le thème avec talent : Kiefer Sutherland, Julia Roberts, William Baldwin, Kevin Bacon (qui jouera dans une synthèse d'horreur et de réflexion, le très bon Hollow Man), tant de beaux noms qui parviennent à bien interpréter des personnages à la base caricaturaux et caractérisés à la truelle. Pervers, scientifique mégalo, femme pleine de bonté, jeune badass et solitaire, tant de clichés qui passeraient difficilement sans la présence de son casting.
C'est très sympa jusqu'à sa conclusion, le tout gérant bien son rythme, ses flashbacks, son intrigue, mais L'Expérience interdite reste trop simple, trop banal aux vues de ce qu'il aurait pu faire avec son principe de base. Un remake serait pour le coup bienvenu pour enfin se pencher sur le coeur du sujet, plutôt que ne faire qu'effleurer son corps. Et si Schumacher était meilleur faiseur, nul doute que son fond serait mieux passé. C'est au final juste sympa, divertissant mais décevant.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Une vie de cinéphile, 2019, Année des Partiels, du Jaune et de la Fin des Avengers, Tentative d'élaboration de liste à recommandations cinématographiques, Les meilleurs films de Joel Schumacher et Les meilleurs films avec Kevin Bacon
Créée
le 23 janv. 2019
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