Quand on voit l'original, pas désagréable sans être brillant, qui a comme principal (unique ?) intérêt son casting (Julia Roberts et Kevin Bacon), on se demande : pourquoi faire un remake ? Si l'on espérait vainement que Flatliners fasse mieux, on s'est pris un coup de Défib' en plein cœur : le film n'a clairement rien à faire de son spectateur. Là où l'on attendait qu'il se démarque par plus de scènes choc, c'est le calme plat jusqu'au bout (on s'est ennuyé comme pas possible, car à part des filles aux cheveux mouillés qui suivent les ados, rien n'arrive... il ne mérite pas sa classification -12). Là où l'on attendait un casting aussi étoilé que le premier, on n'a que des jeunes gens sans trop de jeu à part leur belle gueule (exception pour Elliot Page, qu'on aime bien et pour qui on a eu de l'indulgence certainement excessive... Mais on a aimé son personnage et son interprétation qui fait le taf). Là où l'on attendait des scènes "post-mortem" totalement délirantes avec les avancées numériques, on a été déçu : l'ancienne version effleurait comme elle pouvait l'aspect démesuré des expériences de "l'autre côté" pendant les morts... Ici on regrette que les auteurs ne se sont pas faits encore plus plaisir, quitte à saturer ces scènes de gros numérique qui tâche, de toute façon... On termine le film sur un constat de tiédeur absolue : pas d'ambition, pas de scènes choc, pas de casting éblouissant, pas de fin étonnante, pas d'hallu mémorables, pas de sympathie particulière pour son groupe de personnages (excepté celui de Page, le seul dont on explore le traumatisme avec un peu de compassion, pour les autres, on vous balance la "faute", et on s'en fiche l'instant d'après). Rien de tout cela, Flatliners assure le service minimum, et ne convainc pas. Il faut surtout réanimer les scénaristes : préparez le Défib'...charge et CLEAR !