D'après une pièce des duettistes de Flers et Caillavet, Roger Richebé met en scène une comédie satirique située pour l'essentiel dans la demeure du duc de Maulévrier, dans laquelle cet aristocrate hautain et académicien traite par le mépris tout ce qui est républicain, où la duchesse reçoit ses amants, anciens ou prochains.
Le film raille avec parfois beaucoup d'esprit la "France d'en haut". Les aristocrates sont oisifs et imbus de leur personne, les académiciens sont de vieux cacochymes et, dans une séquence courte mais édifiante, le nouveau Président de la République apprendra qu'il ne sert à rien, conformément aux usages de la Troisième République. Parmi les péripéties principales de la comédie, il s'agit d'élire à l'Académie Française un impétrant si possible le moins talentueux et le moins méritant possible...Les impertinences fusent et l'irrévérence culmine dans un dernier acte sous la Coupole. On ne sait pas comment Robert de Flers, co-auteur de la pièce, fut accueilli à son tour à l'Académie en 1920...
La mise en scène de Richebé est sans imagination et le découpage semble un peu approximatif, c'est une faiblesse du film. Une autre tient à ses personnages volontiers caricaturaux mais surtout mal dégrossis, un peu flous, tels la secrétaire du duc ou un ancien amant de la duchesse (Jules Berry, volubile et cabot comme il sait si bien faire), désormais cinquième roue du carrosse. Le nouvel arrivant et favori, Victor Boucher est une erreur de casting, qui fait davantage vieux beau gominé que séducteur de jeunes secrétaires.