Décoratif, avec une tripotée d'acteurs antipathiques mal dirigés, et des séquences à poil... dans l'air du temps. "On a volé ma cassette !"
Oui, c’est décoratif, la photographie est magnifique, mais non, ça ne fait pas tout.
L’exposition est particulièrement bancale, avec une réunion de famille qui sonne comme un dénouement. Admettons, c’est original, cohérent avec le reste. Problème, ça n’aide pas vraiment à rentrer dans le sujet (du moins Bolognini ne me semble pas s’y prendre de la meilleure des manières pour nous exposer au mieux ses personnages).
La direction d’acteurs surtout laisse à désirer. Aucun des acteurs ne parvient, et c’est probablement une volonté du cinéaste, à rendre son personnage sympathique. Si on est habitué à voir Anthony Quinn jouer les bougons de service, ça passe encore ; disons qu’il reste dans le registre pathétique d’un Harpagon qu’on peut moquer ou détester : c’est son rôle de principal opposant du récit. En revanche, si la sœur s’en tire sans trop de dommage pour un rôle réduit au minimum, les deux frères, malgré deux personnalités opposées, demeurent des personnages antipathiques. Et là encore, je crains que ce soit pour beaucoup lié à l’interprétation de leur acteur respectif jouant sans nuance des personnages gonflés de bêtise.
Commentaire sandien dans son intégralité à lire sur La Saveur des goûts amers
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