Le facteur Bien-Aimé est amoureux de la postière du village mais, devenu l'héritier surprise d'un aristocrate, il tombe sous le joug d'une aventurière (Elvire Popesco) et de son complice (Jules Berry).
En facteur indiscret ou en amoureux éconduit, le personnage de Fernandel fait d'abord illusion. Plus tard, en nouveau riche apeuré par des prédictions astrologiques, Bien-Aimé épouse surtout les approximations d'un scénario toujours plus bête.
La comédie d'Albert valentin ne brille pas en effet par sa subtilité: le scénario et les personnages sont ceux du nanar, pas, hélas, le nanar jubilatoire à force d'inepties, mais celui, plus courant, tout simplement ennyeux. On sauvera quelques séquences du film, tels des dialogues entre Fernandel et Jules Berry, brillants comédiens même dans le cabotinage, telle cette scène étonnante et éminemment kitsch ou Bien-Aimé se retrouve momentanément propulsé
au Paradis, aux côtés de ses prestigieux ancêtres aristocratiques, tous composés par l'acteur évidemment.