L'heure de la vérité, Henri Calef, 1964


Un officier nazi s'est réfugié en Israël après la guerre. Devenu ingénieur, il se fait passer pour un rescapé des camps et sa femme attend un enfant. Sujet ô combien risqué, notamment en 1964, juste après le procès Eichmann. Si suspense il y a, il n'est pas pour le spectateur dans l'identité de cet imposteur puisque les premières images le révèlent. La voie suivie par le film aurait pu être toute autre mais l'intérêt ici est dans la psychologie de cet homme, qui tente de se racheter sans y parvenir, obligé de mentir à tous ceux qui l'entourent y compris à celle qui l'aime. L'heure de la vérité est hélas assez lourd dans son traitement, avec une mise en scène très raide et presque théâtral. Cependant, le dénouement, quand tout est éclairci, ne manque pas de hauteur. Excellente interprétation de Karlheinz Böhm, qui fut notamment Le voyeur de Michael Powell. Le film n'est pas sorti dans les salles françaises suite à la faillite des producteurs.

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le 20 sept. 2018

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De l’imposture à l’expiation, la culpabilité ronge. Entre aveu et réparation, Calef cisèle le parcours d’une complexe rédemption.Captivant.

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